“Après Macky” : Ces présumés scandales qui hantent…

Au moment où la succession de Macky Sall fait débat et que l’intéressé lui-même dissuade les candidats de son camp, se pose la question du sort qui sera réservé aux scandales présumés sur la gestion du pays.

Si la lumière n’est pas apportée pendant le règne de Macky Sall sur les scandales présumés qui accablent certains pontes de son régime, il y a de fortes probabilités qu’ils soient élucidés après son départ du pouvoir. À son arrivée la tête du pays à aujourd’hui, l’Ofnac, la Cour des comptes, l’inspection générale d’État, l’inspection des finances, des membres de la société civile et de l’opposition ont eu à soulever des cas présumés de prévarication, de détournements de deniers publics, de corruption et de concussion qui ne sont toujours pas éclairés.

Si aujourd’hui, des cas de corruption d’agent des forces de l’ordre sont évoqués parmi les causes des accidents et que le président demande un durcissement dans la délivrance des permis, il doit pouvoir exiger cette même diligence pour que toute la lumière soit faite sur des scandales présumés mettant en présence des personnalités du régime. Si le Président Sall est très décidé à mettre de l’ordre dans le pays, c’est sur ces affaires qu’il doit commencer. L’objectif étant la fin de l’impunité et le règne de l’État de droit au Sénégal.

En fait, nombreux sont à ce jour, les dossiers qui doivent donner lieu à des suites et qui sont malheureusement rangés aux oubliettes. Pour rappel, l’Ofnac, sous l’ancienne présidente Nafi Ngom Kéïta, qui a été limogée à la suite de la publication d’un rapport explosif sur certains services de l’État, n’est pas en mesure de mettre un terme aux maux pour lesquels il a été créé. Lors de sa dernière sortie en date, Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté qui lui a succédée, a révélé avoir communiqué au parquet des dossiers qui sont restés sans suite.

Me Alioune Badara Cissé fustige le refus de certains ministres et administrations d’exécuter des décisions de justice devenues définitives

Sous nos cieux, on a l’impression que les corps de contrôle ont été créés pour amuser la galerie. Qu’en est-il advenu du rapport sur La Poste qui a valu à Ciré Dia d’être éjecté du poste de directeur général ? Le Coud sous la gestion de Cheikh Omar Hann passé ministre de l’Enseignement supérieur a été également cité dans un rapport de l’Ofnac, objet de tous les commentaires. Avant, l’actuel ministre de l’Industrie, Moustapha Diop, s’en était pris à des magistrats de la Cour des comptes qui voulaient avoir sa version sur une enquête concernant la gestion de deniers publics. La gestion des fonds du Prodac, audité par l’Inspection générale des finances, qui a décelé un scandale qui suscite encore des interrogations, connaîtra peut-être un jour un éclairci après le départ de Macky Sall.

En tout cas, à côté de ces scandales réels ou supposés, des membres de la société civile ont eu à pointer directement du doigt certaines personnalités du régime. On peut rappeler les accusations du Forum civil sur la gestion des hydrocarbures du pays contre Frank Timis et qui avaient poussé Aliou Sall à menacer l’Ong d’une plainte. La même affaire qui refait surface avec un reportage de la Bbc connaîtra peut-être son épilogue avec l’enquête sur cette affaire. Sinon, ce sera après le départ de Macky Sall du pouvoir qu’elle refera surface.

Cela est aussi valable pour les accusations ayant trait à cette Affaire des 94 milliards Cfa, pour laquelle, le 16 octobre 2018, le président de Pastef, Ousmane Sonko, a désigné le directeur des Domaines Mamour Diallo, d’être impliqué dans un détournement de 94 milliards Cfa. L’accusé qui se réfugiera derrière la déontologie et le secret professionnel, opta pour le silence avant de se défendre à travers une sortie médiatique. La commission d’enquête de l’Assemblée étant entrée dans cette affaire, M. Diallo annonce une plainte contre M. Sonko qui semble n’attendre que cela pour que cette affaire soit tirée au clair.

Encore que ces affaires soient sur toutes les lèvres, qu’il est fait état d’un scandale présumé sur l’exploitation du fer de la Falémé. Preuve que le Sénégal est un pays particulier où le droit est orphelin à plusieurs niveaux. le médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé, qui ne veut que du bien au président et à son camp, a évoqué dans son rapport pour le fustiger, le refus de certains ministres et administrations d’exécuter des décisions de justice devenues définitives.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here