Ce qu’il fait savoir sur le photographe tué à Malika

Un photographe de 39 ans, père de deux enfants a été tué par couteau lors d’une agression à la plage de Malika. Il était sur le point de se remarier. Et dire que les habitants de Malika n’ont pas fini de pleurer A. Kâ, battue à mort par son mari, M. Thiam, qu’un autre meurtre secoue la commune à cause d’une agression.

C’est aux alentours de 20h30 le lundi dernier qu’une fille toute grelotante de la tête au pied comme une feuille, s’est présentée au commissariat de Malika pour signaler une attaque sur elle et son petit ami. Ce dernier photographe de profession était resté sur place pour permettre à sa copine d’échapper aux deux agresseurs qui n’ont laissé aucune chance à l’homme très connu pour ces activités dans la commune notamment dans la confection en sérigraphie. Selon la fille A. Coly ‘’les agresseurs ont tenté de prendre des mains de la victime ses affaires à savoir le téléphone portable, une pochette autour de sa ceinture et son appareil photo’’. Mais son copain A Razak Kane s’est interposé pour tenir tête aux deux délinquants ce qui a permis à la fille de 29 ans d’échapper et de filer pour chercher secours au photographe.

Malheureusement, le père de famille de deux enfants, a reçu dans la pénombre de la Vdn 3 (Voie de dégagement Nord 3) des coups de couteau de ses agresseurs. Selon des sources proches du dossier il sera d’ailleurs trouvé à terre à côté de la passerelle qui traverse Malika dans le sens Malika Guadaye.

Malgré son évacuation au poste de santé qui se trouve en face de la mairie de ladite commune, rien n’y fit ; puis direction le centre de santé de Keur Massar. Mais A. Razak Kane ne se relèvera plus, car il a perdu la vie en route. Le corps sans vie du jeune photographe tué à cause d’un téléphone portable qu’il avait devers lui, a été acheminé par la suite à la morgue. Sa dépouille est gardée toute la nuit au district sanitaire de Keur Massar.

 

La famille Kane très connu au quartier Makhfouss Badji est inconsolable

 

La maman de la victime entourée de ses proches, pour essayer de supporter le choc causé par la disparition de Razak, en larmes, dira : «ils ont pris mon garçon, un confident, quelqu’un de pieux qui se bat toujours pour subvenir aux besoins de ses parents». La gorge nouée par la douleur F. Dème d’ajouter : «Je ne vais jamais pardonner aux meurtriers de Razak, car ils ont arrachés une partie de moi. Et que vais-je dire à mes petits-enfants, à savoir sa fille aînée de 5 ans et le cadet qui dit à qui veut l’entendre que son père est allé à l’hôpital pour acheter des médicaments ?».

 

Si la maman est abattue, l’état de santé du père de Razak n’est pas des meilleurs, car sa tension a baissé subitement à l’annonce de l’agression de son fils. Un homme qu’il qualifie de croyant et de bon travailleur qui avait un rendez-vous avec un client dans le cadre de sa profession ; car en dehors de la photo il était aussi dans la sérigraphie et s’activait dans d’autres domaines d’activité. Il avait même ouvert une place non loin de l’endroit où il est mort.

Selon toujours l’Imam de la mosquée du quartier – I. Kane est père biologique de Razak – ce dernier avait deux enfants issus de son premier mariage et qu’il préparait à se remarier avec A. Coly plus connu sous le nom de «Ina», la fille avec qui il était à la plage au moment de son agression. Même dans ces circonstances difficiles, le père de la victime suppliait pour que le Bon Dieu aide ces délinquants et meurtriers d’A. Razak pour qu’ils changent de vie afin de tourner la page sombre du banditisme.

 

Un quartier unis pour partager la douleur de la famille Kane

 

Pour rappel, il y a des mois derrière, un taximan était tué par balle à Ouakam. La victime vivait en face de la maison de l’Imam Kane. Et le délégué du quartier Makhefous Badji, en l’occurrence S. Badji, par ailleurs président des délégués de quartiers de Malika, dira tout simplement : «il y a maintenant trop de violence dans cette commune. Et l’État doit penser à renforcer en effectif le commissariat de la commune».

Le corps du photographe A. Razak Kane a été récupéré, hier mardi soir, et sera porté sous terre ce mercredi. Quant à ses présumés agresseurs qui ont disparu dans la nature, ils auront à leurs trousses les éléments du commissaire Diouf, connu pour sa rigueur. Les meurtriers d’A. Razak Kane auront des soucis à se faire, tout comme les personnes qui empruntent la Vdn dans la nuit et même parfois le jour ; car cette voie de dégagement est en train de devenir une route de la mort avec les accidents à répétition, mais aussi les agressions mortelles croissantes dans la commune de Malika.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here