Daouda Niang sur le tourisme religieux à Touba

À l’issue d’une sympathique cérémonie de remise de diplômes qu’il a organisée, ce samedi à Diourbel, dans un hôtel de la place, pour célébrer ses 25 étudiants sortants, en présence des autorités civiles et religieuses de la ville, des parents des récipiendaires, d’amis, de parents et de sympathisants, l’enfant prodige de la région Daouda Niang, expert en hôtellerie et de surcroît directeur du Centre de formation en hôtellerie de Diourbel, a soutenu que le tourisme religieux et l’hôtellerie à Touba sont des impératifs pour promouvoir le tourisme au Sénégal.
Le directeur du Centre de formation en hôtellerie de Diourbel, Daouda Niang, expert en hôtellerie, qui organisait ce samedi, à Diourbel, une cérémonie de remise de diplômés à ses étudiants a rappelé que le tourisme balnéaire, depuis les années 1970 jusqu’à nos jours, n’a pas apporté beaucoup de choses pour le Sénégal ; et d’ailleurs, a-t-il dit, il a montré ses limites. Souvent, a-t-il fait savoir, on dit au niveau du ministère du Tourisme qu’on a un objectif d’un million de touristes alors que le Sénégal compte plus de 4,5 millions de touristes. Seulement, a-t-il regretté, eux, ils se limitent au tourisme balnéaire. Pour eux, a-t-il dit, être touriste, c’est être blanc, en bikini ou en maillot de bain, alors qu’il y a d’autres touristes qui sont là qu’on appelle des touristes religieux, a-t-il indiqué.
Ensuite, il a rappelle qu’à Diourbel, il y a 400 magals et il y’en a un à lui tout seul, le grand magal, qui draine plus de 3,5 millions de touristes religieux. Le «Daka», à Kaolack, il y a le tourisme religieux venant du Nigéria et autres ; et avec les différents «Gamou» aussi. Dans ce sens, il conseille au ministère du Tourisme de se pencher sur ce problème pour mettre des stratégies afin de recenser ce tourisme religieux qui dépasse de loin ce tourisme balnéaire, a-t-il soutenu, qui rapporte beaucoup plus que ce que rapporte le tourisme balnéaire.
Si, aujourd’hui, a-t-il retenu, on dit que l’Arabie Saoudite est la 18e destination mondiale du tourisme, c’est parce qu’ils ne comptent que sur les pèlerins, a-t-il affirmé, l’expert en hôtelleri. Car, a-t-il fait noter, il n’y a pas de “Toubabs qui vont là-bas pour faire du tourisme et ils ont mis en place un système pour recenser ce tourisme religieux sur lequel ils comptent beaucoup”. Ce qui fait que, dit-il, l’Arabie Saoudite devance tout le Maghreb et même le Maroc et la Tunisie sont derrière l’Arabie Saoudite, a-t-il confié.
Partant de-là, il suggère que le Sénégal prenne des dispositions aussi pour pouvoir recenser ce tourisme religieux et commencer à le faire bénéficier de cette manne financiè qu’on consacre à promouvoir le tourisme balnéaire. Le ministère du Tourisme, conseille-t-il, devrait être présent lors des réunions de ces organisations religieuses multidimensionnelles pour valoriser ce tourisme religieux..
Par ailleurs, il a fait comprendre qu’il n’y a aucun mal d’implanter l’hôtellerie à Touba, car, selon lui, il est plus facile de contrôler un hôtel que de contrôler des maisons. «On peut tout faire dans une maison mais pas n’importe quoi dans un hôtel avec un bon directeur. Un hôtel est tout simplement un endroit pour permettre aux talibés d’avoir où crécher. Un hôtel à Touba où on ne boit pas d’alcool et ne mange pas de porc est aménageable, pense-t-il. Plaider pour l’hôtellerie à Touba, a-t-il dit, c’est permettre les pèlerins de rester beaucoup plus de temps à Touba. Il y a les incidences financières, a-t-il indiqué, qu’il faut considérer. «Plus ils restent à Touba, plus ils dépensent». Il demande par conséquent aux religieux qui sont présents, aujourd’hui, d’essayer de faire un plaidoyer auprès du Khalife général des mourides pour qu’on commence à faire de l’hôtellerie à Touba, parce qu’il n’y a rien de mal en cela et qu’il est grand temps, soutient-t-il, pour le faire. Pour lui, Il faut impérativement, dans la seconde ville du Sénégal, de l’hôtellerie, a-t-il conclu en rappelant qu’il y a plus de 400 magals dans cette capitale religieuse, et par conséquent, il faut permettre aux pèlerins, aux talibés, de pouvoir rester dans cette ville.
Plus que jamais, Daouda Niang, le directeur du Centre de formation en hôtellerie de Diourbel, reste convaincu que le tourisme religieux et l’hôtellerie à Touba sont des impératifs pour promouvoir le tourisme sénégalais ; et c’est dans ce sens, a-t-il fait valoir, qu’un office du tourisme a été crée à Diourbel pour promouvoir ce tourisme religieux.

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