Eau, électricité, famine, Guy et Cie, Barça-Barsakh : Un cocktails explosifs

Le début de ce second mandat est assez remuant pour le Président Macky Sall et son régime. Dix mois après sa réélection avec 58% des suffrages valablement exprimés, le locataire du Palais fait face à des dossiers brûlants liés à la gestion du secteur de l’eau, la hausse du prix de l’électricité qui risque d’impacter sur des prix de denrées courantes. Dans la même lancée, il lui faudra trouver la bonne astuce pour sortir près de 1.800.000 Sénégalais menacés par la famine sans oublier la levée de boucliers notés ces derniers jours pour soutenir le Dr Babacar Diop et Cie, emprisonnés suite à leur manifestation devant les grilles du Palais.

Par Abdoulaye MBOW

Ce début de quinquennat n’est pas de tout repos pour le Président Macky Sall et son régime. Face à de multiples dossiers jugés «chauds», il est clair et évident qu’ils doivent trouver très vite des solutions à la fois conjoncturelles et structurelles pour permettre à nombre de Sénégalais de souffler et mieux respirer l’air de l’espoir. S’il est vrai que le Président lui-même a signé un décret pour réquisitionner les travailleurs de la Sénégalaise des eaux (Sde) dont la grève a négativement impacté sur le quotidien de plusieurs citoyens, il est indéniable que ce secteur vital traverse est dans des eaux troubles. Le débat sur l’actionnariat, le solde de tous les comptes de travailleurs sans oublier le paiement total des congés dus – devant être réglés avant l’arrivée-installation du nouveau repreneur Suez – demeurent des problématiques qui sont encore sans solutions probantes. Dans la même lancée, le débat intéresse plusieurs cercles relativement à la renationalisation du secteur de l’eau. Et, au moment où des sénégalais sont assoiffés, il faut aussi dire qu’ils sont électrocutés.

Cela, avec la hausse du prix de l’électricité qui risque d’avoir des impacts négatifs sur les prix des denrées de consommation courante. Le Fonds monétaire international (Fmi) qui a demandé à l’État du Sénégal de lever certaines subventions tout en élargissant l’assiette, crée véritablement une situation sociale assez explosive. Déjà que cela a commencé avec la manifestation de Guy Marius Sagna, du Dr Babacar Diop et Cie devant les grilles du Palais au point d’être embastillés. Une situation qui a fini de créer une levée de boucliers. Les différents syndicats dans l’Enseignement supérieur ayant décidé d’élever la voix pour soutenir leur camarade Babacar Diop avec des risques de perturbation dans le secteur.

Dans la même lancée, organisations de la société civile, partis politiques et mouvements de soutien ont décidé de battre le macadam ce 13 décembre pour exiger la libération des manifestants actuellement en prison. Un cocktail politico-social auquel il faut adjoindre cette problématique récurrente liée à l’insécurité alimentaire, qui menace pas moins de 1.800.000 Sénégalais, qui du reste, exercent pourtant dans le secteur de l’agriculture. Ce qui veut signifier que le Président Macky Sall et son équipe devront prendre le Train express pour éviter tout déraillement dans le cycle des décisions urgentes à prendre pour arriver à la gare des bonnes solutions. Car, l’autre véritable difficulté est le phénomène de l’émigration clandestine dénommée “Barça wala barsakh” avec des jeunes sénégalais, fer de lance de notre développement qui continue de se faire engloutir dans la grande gueule de la Méditerranée. Le débat étant donc purement économique – les problèmes le sont – il faut bien que le Président Sall appuient sur l’accélérateur des initiatives (5), bien prendre la direction des programmes (3) et marcher durablement vers les accès universels (5).

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