La chimio-prévention saisonnière vulgarisée à Diourbel

Campagne Malaria Consortium à Ziniare, Burkina Faso.
 Dans le cadre d’un Crd (comité régional de développement) organisé ce mardi à Diourbel, Dr Doudou Sène, ci-devant coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), a échangé sur la stratégie qu’on appelle la chimioprévention saisonnière avec les autorités administratives, les autorités religieuses et territoriales notamment, les maires des collectivités de la région de Diourbel, les services déconcentrés et la communauté.
Selon Dr Doudou Sène, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, la chiomioprévention saisonnière, c’est l’administration de médicaments antipaludiques aux enfants de 3 mois à 10 ans qu’ils ont l’habitude d’implémenter dans la région Sud depuis les années 2013 jusqu’à nos jours, et qui a donné des résultats très probants, selon lui. Vu la répartition des cas de paludisme à travers le Sénégal, la région de Diourbel, et particulièrement la commune de Diourbel et le district de Touba, a-t-il ciblé, constituent un lourd fardeau dans la zone centre. Ce qui a motivé leur orientation à enrôler la région de Diourbel dans cette nouvelle stratégie, a-t-il fait savoir.
Il rappelle que c’est une stratégie qui vient en complément des autres stratégies qui sont déployées par l’État, et par ricochet, le ministère de la Santé qui leur ont donné cette opportunité, cette possibilité de pouvoir déployer cette stratégie à travers le pays. Ils viennent de sortir d’une grande campagne de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, a-t-il signalé, qui est un moyen de prévention protectrice contre les piqûres de moustiques. Cette stratégie, a-t-il dit, s’engage à nettoyer les parasites dans le sang de ces enfants de 3 mois à 10 ans, mais également, permet de les protéger pendant toute la durée de la forte transmission qui part du mois de juillet jusqu’au mois d’octobre. Donc, avise-t-il, chaque mois, durant cette période de trois mois, il y a un passage pour administrer ces médicaments à ces enfants.
Pour lui, il était donc nécessaire de communiquer avec la communauté pour les sensibiliser davantage sur cette nouvelle stratégie dans cette région de Diourbel, éventuellement, celle de Kaolack. Leur objectif, a-t-il souhaité, c’est de couvrir 80% des enfants et considère que la cible à Diourbel tourne autour de 400.000 habitants parce qu’elle constitue au fait, a-t-il fait noter, la deuxième grande ville sur le plan démographique après Dakar. Donc, ce qui veut dire, a-t-il expliqué, leur objectif c’est de faire en sorte que 80% de ces cibles puissent être atteintes. C’est-à-dire, les enfants qui sont âgés de 3 mois jusqu’à 10 ans, mais faire en sorte qu’il y ait moins d’effets secondaires de ces médicaments qui peuvent subvenir.
Le coordonnateur national du Programme national de lutte contre le paludisme met en garde, par ailleurs, qu’une telle opération ne peut connaître une réussite si on ne garantit pas la collégialité qui doit accompagner la mise en œuvre. C’est pour cette raison , a-t-il apprécié, que le gouverneur de la région, Gorgui Mbaye, a convoqué à cette réunion toutes les composantes de la société, notamment, toute l’administration de la région, tous les équipes cadres de districts et de région, toutes les organisations religieuses, l’imam de la mosquée de Serigne Touba, à Diourbel, toutes voies, s’est-il réjoui, qui leur permet de faire porter le message.

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