La vente en ligne : Les sénégalais son dedans…

Quand le marché et les réseaux mettent les projecteurs sur la vente on lLes nuisettes, les draps personnalisés et les pagnes sont les marchandises qui inondent le marché en ligne ou les réseaux sociaux. Un marketing digital excessif qui touche des non-cibles, c’est-à-dire les enfants qui veulent souvent savoir à quoi sert cette marchandise.

 

Au Sénégal, toute pratique inhérente au mariage était recouverte de la plus grande discrétion : on veillait religieusement à conserver l’innocence de l’enfant. Cependant, la donne aurait changé. À côté de l’éducation familiale à la maison, il y a l’éducation de la rue. Mais plus grave est l’apprentissage par les réseaux sociaux qui entre en ligne de compte.

Les objets qui étaient utilisées par les femmes mariées demeuraient des secrets. Les jeunes filles qui n’avaient pas encore de maris n’avaient aucune idée de ce qui pouvait se passer à l’intérieur des chambres nuptiales.

Une mère de famille du nom de Mame Ndiémé raconte : «Le fait de voir des nuisettes, des petits pagnes, incitent les jeunes filles à vouloir se marier le plus rapidement possible. L’ancienne génération, conservait jalousement leur intimité», explique-t-elle.

Non loin de notre précédente interlocutrice, Wara Mboup, plateau de bananes sur la tête affirme : «Nous déplorons ce phénomène, mais comment faire ? La vente de nuisettes se fait via les réseaux sociaux, les marchés on line, et actuellement, les enfants détiennent des portables. La seule solution demeure dans la façon de conscientiser ses enfants. Je pense que nous n’avons pas trop le choix».

L’avis de cette vendeuse de banane est partagé par Mame Fatou, restauratrice, trouvée en train de servir à manger à ses clients : «Les gens n’ont plus de «kersa» (Ndlr : vergogne). Ils font ce qu’ils veulent. Le mariage est sacré. Les draps personnalisés et autres objets de lingerie légère utilisés des femmes, on doit faire en sorte de les tenir hors de vue des enfants. Il y a une catégorie d’enfants qui ne s’intéressent à rien de tel, mais il y a aussi des enfants qui veulent tout savoir, et qui posent des questions tout le temps».

Christine Ndior, trouvée dans une agence multi-service, a bien voulu répondre à notre question en affichant une mine qui renseigne sur son inquiétude : «Je crois que la vente qui se fait maintenant est exagérée. Nous devons faire plaisir à nos maris certes, mais l’éducation de nos enfants est plus importante».

En attendant de trouver une solution, la vente en ligne se poursuit bel et bien et les clients affluent sur ce marché via les réseaux sociaux, sous le regard inquisiteur d’enfants d’un curieux naturel qui cherchent bon à savoir pour satisfaire leur curiosité sur l’utilité courante de ces marchandises de lingerie.

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