Le Maire de Dalifort explique la boulimie foncière…

C’est un véritable tong-tong auquel l’on assiste actuellement à Dalifort Foirail (Pikine, Banlieue de Dakar). Les réserves foncières de la commune font l’objet de toutes les convoitises. Les espaces qui sont réservés pour la construction d’équipements sociaux collectifs, sont bradés par des hommes d’affaires et de gros bonnets. La commune de Dalifort ne peut même pas construire une école primaire publique pour ses enfants. Avec un peu plus de 35.000 habitants, Dalifort ne compte que deux écoles primaires publiques. Les écoles privées sont plus nombreuses. Dans une zone très pauvre, les conséquences sont lourdes. Beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école, en sus de la pléthore dans les classes. Une situation qui met l’édile de Dalifort Foirail dans tous ses états.
Idrissa Diallo interpelle l’État. «Même là où nous devrions construire le collège, des gens sont venus le prendre. Le terrain fait l’objet de partage à usage d’habitation. Et c’est l’œuvre d’hommes d’affaires qui sont munis de papiers légaux. Mais il est inadmissible de construire sur le domaine public», s’indigne Idrissa Diallo. «Il faudrait que les gens comprennent que les zones d’équipement ne sont pas à vendre», martèle le maire de Dalifort. Pour Idrissa Diallo, la commune n’a pas de problèmes pour construire une école, mais il y a un réel problème d’espaces. «Du foncier au Sénégal, les gens font ce qu’ils en veulent. Nous n’avons pas de problème de financement mais un problème d’espaces», s’indigne-t-il. Il s’exprimait en marge du lancement de la semaine de l’école de base de l’Ief de Pikine, tenue à l’école primaire de Dalifort.
Parlant de la problématique de l’état civil à l’école, Idrissa Diallo pointe du doigt les parents. «Comment un enfant peut passer du CI jusqu’à la classe de Cm2 sans avoir un extrait de naissance ? Ce sont des questions que je me pose». Pour lui les parents sont les principaux responsables de cette situation. «À Dakar il y a beaucoup de centres d’état civil. Ce n’est pas comme dans certains villages», renseigne-t-il.

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