Le Musée des civilisations noires en « Mutations »

Le Musée des civilisations noires (Mcn) célèbre son premier anniversaire du 6 au 21 décembre 2019, avec au programme, une série d’expositions et de rencontres scientifiques de haut niveau.

Placée sous le titre «Mutations», la programmation explore les dynamiques contemporaines en œuvre sur le continent. Trois panels d’universitaires se tiendront les 7, 16 et 21 décembre, avec les conférences inaugurales des Professeurs Yacouba Konaté (Université F. Houphouët-Boigny, Abidjan), Mamadou Diouf (Columbia University, New York) et Souleymane Bachir Diagne (Columbia University, New York).

 

Universalité, affirmation, reconnaissance

 

Le ministre de la Culture et de la communication, Abdoulaye Diop, présente ce moment particulier comme un exercice qui marque une volonté de pérenniser les acquis de la Conférence internationale de préfiguration (Cip) du Musée des civilisations noires, tenue à Dakar en juillet 2016 et qui a fixé les orientations générales de l’institution. Il ajoute qu’en raison des missions dont il est porteur, le Musée des civilisations noires tend résolument vers l’universalité avec des contenus adaptés, organisés autour d’un diagnostic global de l’Histoire, des patrimoines et du futur d’un monde en constante mutation. «C’est ce constat fondamental qui a conduit les préfigurateurs à une réflexion critique sur la notion d’exposition permanente dont le principe a été rejeté pour l’essentiel des séquences historiques qui seront représentées au Musée des civilisations noires. La mission qu’entend remplir le Mcn, dans une perspective dynamique, est de conserver, de documenter, d’enrichir et de mettre en valeur les patrimoines culturels, technologiques et scientifiques des civilisations noires, mais également, de se positionner comme un espace d’affirmation et de reconnaissance de l’apport de ces civilisations au patrimoine universel de l’humanité», laisse entendre le ministre de la Culture et de la communication.

 

Réappropriation de l’institution muséale

 

Abdoulaye Diop souhaite, du reste, que l’infrastructure ait de fortes retombées socio-économiques. «À l’orée du 21ème siècle, le Musée des civilisations noires se donne aussi pour mission, tout en maintenant vivant son patrimoine culturel, d’accoucher de la vie nouvelle, en se tournant résolument vers l’avenir et en portant la vitalité et la fécondité des cultures et civilisations des mondes noirs à leur plus haut régime. Dans cette perspective, le Musée des civilisations noires entend aussi être un outil du développement scientifique, culturel, économique et social, s’inscrivant dans le temps du monde. L’institution muséale en Afrique étant fortement marquée par l’héritage colonial, sa réappropriation nécessite une vision rénovée de ses fonctions, ainsi que l’articulation de nouvelles logiques dans les politiques muséales qu’elle définit et met en œuvre. Ce premier anniversaire sera donc l’occasion de poursuivre la réflexion et d’explorer d’autres pistes pour ancrer davantage le musée au cœur des mutations multiformes auxquelles notre humanité doit apporter des réponses», note-t-il.

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