Les étudiants orientés dans le privé menacés d’exclusion

Les étudiants orientés dans les instituts privés par l’État risquent de retourner encore dans la rue si le Cudopes met sa menace à exécution. En effet, le Cadre unitaire des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes) a décidé de renvoyer les étudiants si l’État ne paie pas ses dettes avant le 31 juillet. Passé ce délai, les apprenants seront priés d’aller voir ailleurs.

Le Cadre unitaire reproche  à l’État de n’avoir pas respecté ses engagements à payer une partie de la dette estimée à 8 milliards Cfa, représentant une avance sur les 18 milliards que le gouvernement doit à ces établissements privés. D’ailleurs, au lendemain du vote de la Loi de finance rectificative de juin dernier, les établissements privés avaient, à travers un communiqué, manifesté leur inquiétude quant au respect des accords signés avec le gouvernement. «Depuis le vote de la Lfr de juin 2019, les membres des Epes ne cessent de s’interroger sur le devenir des engagements antérieurement pris par le gouvernement, tendant à éponger les sommes dues aux établissements au titre des arriérés de paiements des étudiants envoyés par l’État dans les Epes au titre des années 2017-2018 et 2018-2019», pouvait-on lire dans le document.

Ces établissements rappellent que : «Pour sortir de la situation de 2018 et à l’issue d’une rencontre entre le ministre de l’Économie, des finances et du plan, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et les responsables du Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur (Cudopes) le 22 novembre 2018, le gouvernement avait annoncé que la Lfr de juin 2019 inscrirait 4 milliards de crédits et qu’un réaménagement budgétaire serait fait au niveau du Mesri afin de dégager 4 autres milliards pour solder une partie des arriérés».

Mais, les établissements privés avaient constaté pour déplorer le fait, que nulle part dans la Lfr 2019, il n’existait une inscription concernent la dette des Epes, malgré les assurances données par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, lors d’une rencontre avec des responsables des Epes, le 24 mai 2019.

Ainsi, las de courir derrière des arriérés que le gouvernement avait promis de solder selon un planning défini, mais qu’il tarde à respecter, les Epes ne manqueront sûrement pas de mettre leur menace à exécution en excluant les apprenants, vu que l’État fait face actuellement à des problèmes de trésorerie. Ce qui fait qu’il peine à honorer ses engagements et payer ses dettes.

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