Sidy Mohamed Boughaleb qui était en service au niveau du Groupement d’intervention mobile (Gmi) de la Police nationale a vu sa peine réduite de moitié par la Chambre criminelle spéciale de la Cour d’Appel près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Le désormais ex “béret rouge” a bénéficié de circonstances atténuantes. Le verdict de son procès en appel qui s’est tenu mardi au Palais de justice Lat Dior de Dakar, est tombé hier.
Les parents et proches de la victime qui se disent “soulagés”, attendaient ce jour depuis pratiquement 5 ans. L’accusé qui nie toujours les faits qui lui sont reprochés, a été reconnu coupable du meurtre de l’étudiant Bassirou Faye. Celui-ci a été tué par balle à la tête, lors d’une manifestation estudiantine au campus social de l’Ucad. Boughaleb a été enfoncé depuis l’enquête préliminaire qui avait été confiée à la Division des investigations criminelles (Dic) par le témoignage à charge du nommé Seth Diagne. Ce dernier, témoin principal dans cette affaire, l’avait formellement identifié le jour du drame, c’est à dire le 14 août 2014, comme étant le bourreau de son condisciple du département de Physique-chimie de la Faculté de sciences de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). La victime avait 21 ans au moment des faits.
En première instance, on se le rappelle, Boughaleb avait été condamné à 20 ans de travaux forcés. Lors de son procès en appel qui a eu lieu le mardi dernier, l’avocat général avait requis la confirmation de cette peine. La défense du policier avait, dans ses effets de manches, plaidé l’acquittement pur et simple. Et ce, pour délit non constitué.
Après ce revers judiciaire, elle ne compte pas baisser les bras. La défense du policier croit dur comme fer à l’innocence de son client. C’est pourquoi, elle va se pourvoir aujourd’hui en cassation, devant la Cour suprême. Elle tente ainsi d’annuler l’arrêt de la Cour d’Appel de Dakar pour espérer tirer d’affaire le policier incriminé. Boughaleb est en détention provisoire depuis 2015.
Pour la petite histoire, trois autres policiers avaient été arrêtés dans le cadre de cette affaire. Mais durant la phase de l’instruction, ils avaient tous bénéficié d’un Non-Lieu.