Report des locales : Les écueils de la présidentielle en question

Le report des Locales, sur la base d’un consensus entre la majorité et l’opposition, prenante au dialogue, relance la question  des écueils de la présidentielles du 24 février dernier. Le report des Locales qui n’agrée pas le Parti démocratique sénégalais et d’autres formations politiques, servira-t-il à corriger les écueils de la dernière présidentielle ?

Si pour le Pds, il n’est pas question que la tenue des élections soient décalées, d’autres structures se bornent à déplorer le report, ajoutant qu’il devrait au moins servir à corriger les écueils de la présidentielle du 24 février dernier. Parmi les détracteurs du rejet, il y a le mouvement And Suxali Senegaal dont le président a pondu un communiqué pour déplorer le report.

«De report en report, on viendra un jour à reporter une élections présidentielle avec toutes les conséquences pour une démocratie», fulmine Habib Niang, qui s’est toujours prononcé pour la tenue des élections à date échue. «Un report anéantit nos efforts pour la préparation des Locales. Voilà pourquoi nous n’en voulons pas», fait savoir le président Niang. Et si jamais ce report doit passer, le fondateur d’And Suxali Senegaal tempère et demande à ce qu’il serve à corriger les écueils de l’élection présidentielle passée. «Le parrainage avec les transferts d’électeurs et les doublons ont causé énormément de tort à des candidats, au point de pousser l’Union européenne à appeler à une correction de la loi électorale. Il faut en tenir compte».

Le point de vue d’Habib Niang est partagé par le cadre apériste, Bocar Diongue, ci-devant président du mouvement Convergence républicaine, qui pense que le landerneau politique a trop souffert des imperfections de la loi sur le parrainage. «Il faut apporter les correctifs nécessaires à cette loi et procéder à la révision des listes électorales à temps pour le bon déroulement des élections locales qui sont importantes dans une démocratie», argue M. Diongue.

Pour le report, le Pds n’est pas preneur du consensus. En se radicalisant ainsi, la formation de Me Abdoulaye Wade ne semble guère convaincue que le report peut servir à régler les problèmes rencontrés lors de la dernière présidentielle. À propos de ce report, Moundiaye Cissé de la société civile (Ong 3D) déclare dans Enquête que «l’opposition réclamait l’évaluation de la présidentielle, la revue du parrainage et l’audit du fichier qui ne sont pas faisables d’ici décembre. Le report doit servir à revoir ces questions», insiste M. Cissé, pour qui «on ne doit pas reporter une élection pour simplement la reporter…».

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