Tensions de trésorerie : Le Sénégal à des problèmes d’argent

Depuis quelques jours, certains commerçants montent au créneau pour dénoncer l’augmentation de tarifs douaniers. Autant de raisons pour parler de la mise en branle de “Dakar, ville morte”. Seulement, il est dit et signalé que l’État du Sénégal a déjà lancé une opération de «renflouement» de caisses parce que tout simplement les tensions de trésorerie sont encore d’actualité.

Peu avant la tenue de l’élection présidentielle en février 2019, l’ancien Premier ministre sous le magistère du Président Abdou Diouf avait indiqué que le Sénégal vivait une tension de trésorerie. Mamadou Lamine Loum, puisque c’est de lui qu’il s’agit, mettait le doigt sur un «mal» économique que traversait le pays, même si les tenants du régime parlaient pour insister sur des performances économiques qui conféraient au Sénégal un taux de croissance qui avoisinait presque les 7%.

D’un autre côté, Mamadou Lamine Diallo, économiste et président du mouvement Tekki, prenait la défense de M. Loum en affirmant également que les tensions de trésorerie sont bel et bien réelles pour ne pas dire évidentes. Ce que du reste, avait par la suite celui qui occupait le département de l’Économie, des finances et du plan à savoir Amadou Bâ.

Aujourd’hui que le Président réélu déroule ses politiques publiques pour un second mandat de cinq ans, le sujet est encore d’actualité. Car, au-delà de la menace proférée par certains commerçants de mettre en branle un plan dénommé “Dakar, ville morte”, pour protester contre une hausse des tarifs douaniers, il existe sous nos tropiques la même réalité : tensions de trésorerie !

Et pour cause, avec le retard constaté dans l’exécution des travaux du Train express régional (Ter), comme révélé hier, par Le Quotidien, des voix ont également saisi Tribune pour «dire» une «vérité». À ce niveau, pour étayer leurs propos, ces «fonctionnaires» ont laissé entendre que la dette intérieure demeure un talon d’Achille pour le régime, parce que peinant à l’éponger. Ce qui n’est pas sans grandes conséquences, car des travailleurs ont été obligés de vivre un chômage technique à défaut d’être remerciés.

Dans la même lancée, nos interlocuteurs, rappelant avec insistance la dette due à plusieurs établissements de santé, font remarquer que des projets et programmes sont aussi à l’arrêt à défaut d’être au ralenti. Dans ces explications, il est fait allusion à des projets Promovilles, Puma…, qui traversent quelques zones de turbulences. Dans cette mouvance, nos interlocuteurs clament que l’État est à la recherche de plus de mille milliards pour espérer renflouer une caisse afin de payer des dettes dues dont les bourses familiales et les bourses étudiantes.

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