Un vigile de 70 ans retrouvé mort et ligoté à Thiaroye

Horreur à Djeddah Thiaroye Kao ! Les habitants du populeux quartier de Mésséré se sont réveillés hier dans la stupeur et la désolation. Ils ont été tirés de leur sommeil par la mort d’un vigile dans leur quartier, sur la route dite «Tally Diallo». Daouda Guissé, âgé de 70 ans, a été retrouvé mort devant son magasin. Il était couché sur le flanc droit, les mains ligotées au dos, les pieds ligotés aussi. Il présentait des blessures sur la tête et du sang dégoulinait de sa bouche.

Selon des informations recueillies sur place, le vigile tentait de s’opposer au cambriolage du dépôt de produits alimentaires, qui fait face à l’atelier de peinture de carrosserie, dont il était chargé de surveiller. Les faits se sont produits dans la nuit de mardi à mercredi. Les agresseurs, déterminés à commettre leur forfait dans le dépôt, auraient étranglé d’abord «Pa Guissé», avant de le ligoter aux pieds et des mains. D’autres soulignent aussi que les malfrats l’auraient bien battu ; ce qui explique les blessures sur sa tête et la bouche remplie de sang.

Toutefois, le certificat de genre de mort délivré à la famille fait état d’une mort survenue après des coups et blessures occasionnées par des objets contondants. Pour le moment, beaucoup de zones d’ombres entourent cette agression mortelle de Daouda Guissé. Combien de malfrats étaient-ils en venant à l’assaut du dépôt de produit alimentaire ? Pourquoi ont-ils tué le vieil homme ?

Autant de questions qui taraudent les esprits des habitants de Mésséré, à Djeddah Thiaroye Kao. Pendant leur retraite, les gangsters auraient emporté 110 bidons de 20 litres d’huile et plus de 70 sceaux de sachets d’huile, pour une valeur estimée à plus de 2 millions Cfa. La police de Thiaroye qui gère l’enquête, a dû faire recours à leurs collègues de la police scientifique, qui y ont effectué des prélèvements.

Ce drame remet sur la table la lancinante question de l’insécurité qui règne à Dakar et dans la banlieue. «Il est temps de mettre fin à cette insécurité. Les tueries deviennent de plus en plus banales», regrette Mme Diaby, Ramatoulaye Sy, la vendeuse qui a été la première à arriver sur les lieux du crime. «Il ne gardait même pas le dépôt de produits alimentaires. C’est déplorable. Ils l’ont tué comme un animal. Pa Guissé ne travaillait que pour nourrir sa famille. Maintenant, comment vont faire ses enfants ?», s’interroge-t-elle.

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