Une altercation entre frère et sœur se termine à la barre

Le sieur Abdoulaye Sow a été attrait hier devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye. Le prévenu était poursuivi pour coups et blessures volontaires sur la personne de sa propre sœur, lui occasionnant une incapacité temporaire de travail de 15 jours. Lors de son procès, le prévenu qui comparaissait libre, a nié les faits qui lui sont reprochés. À l’en croire, sa sœur Aïssatou Sow a trébuché et sa tête a cogné un lit en fer forgé qui était dans les parages. Selon le prévenu, c’est en voulant s’interposer entre lui et sa nièce qu’elle s’est fait mal.
Cette dernière répondant au nom de Sophie Fall, a-t-il déclaré, l’avait insulté pour une banale affaire de préséance au niveau du robinet, au moment où il voulait se procurer de l’eau pour aller se laver. Selon Abdoulaye Sow, sa nièce qui a été gonflée par sa maman, est coutumière des faits.
“Faux !”, a rétorqué la partie adverse. Selon la dame Aïssatou Sow, c’est son frère Abdoulaye qui lui a asséné un violent coup à la tête. À l’en croire, son bourreau dit tout dans cette affaire, sauf la vérité. Poursuivant son récit, elle a précisé que le lit en fer était à plusieurs mètres du lieu de l’altercation, au moment des faits. Enfonçant le clou, Aïssatou Sow, qui est âgée de 64 ans, a en outre déclaré que son frère lui a délibérément adressé un coup de poing. C’est la raison pour laquelle, a-t-elle ajouté, qu’elle s’est constituée partie civile dans cette affaire, en réclamant en guise de dommages et intérêts, pour tous préjudices confondus, la somme de 1,5 million Cfa.
À l’en croire, depuis qu’elle a subi les foudres de son frère, sa santé est précaire. Pour le représentant du ministère public, les faits sont d’une extrême gravité, en atteste la nature des blessures qui confirme les déclarations de la partie civile. Au bénéfice de toutes ces observations, le maître des poursuites a requis deux mois d’emprisonnement ferme à l’encontre du prévenu. L’avocat de la défense qui est venu à sa rescousse, estime que les demandes de la partie civile sont infondées. Pour la robe noire, la relaxe pure et simple s’impose à l’égard de son client. Dans sa plaidoirie, il a indiqué qu’aussi bien à l’enquête préliminaire comme à l’instruction d’audience, l’unique témoin oculaire des faits, Bobo Sow, n’a cessé de balayer d’un revers de la main les allégations de leur sœur Aïssatou Sow. Selon l’avocat du prévenu, au delà de la matérialité des faits qui n’est pas contestée, il faudra se poser des questions sur l’imputabilité des coups. En tout cas, dans ses effets de manches, il a souligné que l’imputabilité de ces coups à Abdoulaye Sow, ne saurait prospérer. Il a rappelé que les protagonistes qui sont tous des parents, habitant dans la même maison, se crêpent régulièrement le chignon.
À l’origine de ces querelles récurrentes, a-t-il révélé, il y a un problème d’héritage relativement à la maison léguée par la défunte mère du prévenu et de la partie civile à l’ensemble de ses enfants. C’est, cette affaire qui tarde à être réglée depuis plusieurs années, qui explique, selon l’avocat du prévenu, la tension permanente qui couve dans la maison. Finalement, l’affaire a été mise en délibéré à la date du 29 août prochain.

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