VISITE D’AMITIÉ ET DE TRAVAIL DU MINISTRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DU LOGEMENT SOCIAL DE LA RÉPUBLIQUE DU MALI

Ministère de l’Urbanisme, du Logement
et de l’Hygiène publique

ALLOCUTION DU MINISTRE DE L’URBANISME, DU LOGEMENT ET DE L’HYGIÈNE PUBLIQUE
VISITE D’AMITIÉ ET DE TRAVAIL DU MINISTRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DU LOGEMENT SOCIAL DE LA RÉPUBLIQUE DU MALI

DAKAR, LE 7 NOVEMBRE 2019

Monsieur le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social de la République du Mali

Cher Hama Ould Sidi Mohamed Arbi
Messieurs les directeurs généraux et directeurs,
Mesdames, Messieurs

Je voudrais, à l’entame de mon propos, vous souhaiter, ainsi qu’à la délégation qui vous accompagne, la bienvenue chez vous au Sénégal. Les liens qui unissent nos deux peuples font que vous êtes partout chez vous au pays de la Téranga, tout comme je me sens chez moi partout au Mali, où mon nom de famille est très courant.

Cela prouve, si besoin en était, que les frontières géographiques n’ont pas eu raison des liens fraternels qui unissent nos deux peuples.

Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu accepter mon invitation à effectuer une visite d’amitié et de travail au Sénégal, afin de partager notre expérience en matière de logement et d’habitat.
Dans quelques instants nous aurons une présentation du projet de construction de 100 000 logements que le Président Macky Sall a lancé, avec comme objectif la production de logements accessibles et décents. C’est un grand défi, notamment quand on sait qu’aujourd’hui nous construisons à peine 10 000 logements par an. Par ailleurs, ces dernières années, notre pays a connu une très forte et rapide croissance démographique et urbaine, entrainant un déficit de plus de 300 000 logements dont 150 000 rien qu’à Dakar.
C’est sans doute l’une des raisons qui font que Sénégal compte 9000 ha de bidonvilles, où habitent 40% des populations vivant en zones urbaines.
Plusieurs facteurs rendent difficile la production massive de logements à des prix abordables : un financement inadapté, une insuffisance des parcelles viabilisées, un coût élevé des matériaux de construction, un cadre législatif complexe, un défaut de maitrise du foncier, une prégnance de l’informel, etc.
Ce programme s’inscrit dans la volonté des pouvoirs publics de lever les différents obstacles à l’accès au logement.

Le parcours résidentiel de bon nombre de nos compatriotes reste un labyrinthe sans fin. Contrairement à une idée reçue, le niveau de revenu de bon nombre de nos compatriotes n’est pas la seule cause de ce difficile parcours pour accéder à un logement décent à un tarif soutenable. La cause réelle, à mon avis, est à chercher dans le volontarisme politique, qui devrait nous inspirer et nous motiver, afin que nous ayons le courage de nous remettre en question, mais aussi de remettre en question nos politiques de logement.
Cette idée est le substrat constitutif de l’engagement du Président de la République pour la justice sociale qu’il place au centre de toutes les politiques publiques pour un Sénégal plus juste, mais aussi pour un Sénégal qui protège les plus vulnérables d’entre nous.
Voilà le fondement de cette politique des « 100 000 logements » et dont les détails seront exposés dans quelques minutes.

Nous aurons ensuite une présentation de l’Inspection générale des bâtiments, qui constitue un pilier important de notre dispositif de contrôle qualité, relativement au respect des normes techniques de construction, pour une meilleure protection de nos concitoyens.

Monsieur le Ministre
Mesdames, Messieurs,
Les problèmes d’habitat et de logement sont à peu près les mêmes dans les pays de la sous-région. Il est donc temps que nous réfléchissions ensemble à mettre en place un écosystème de la construction à l’échelle de l’UEMOA, voire de la CEDEAO.

A titre d’illustration, la construction de 100 000 logements au Sénégal, ce sont 7 millions de m2 de carreaux à fabriquer, 7 millions de m2 de tuiles à fabriquer, 600 mille portes et 400 mille fenêtres à fabriquer, mais aussi 200.000 kits sanitaires à fabriquer, etc.
Sans oublier encore et surtout que c’est 1 million d’emplois pour les jeunes sénégalais dans les 5 prochaines années.
Imaginons les chiffres à l’échelle ouest-africaine. Il y a donc des synergies à créer pour réduire davantage les couts du logement social dont les 40% sont constitués par le second œuvre, mais aussi en réduisant les importations de matériaux, grâce à une valorisation progressive des matières locales.
C’est dire donc que ces projets sont des moyens rapides de gagner des points de croissance, tout en améliorant le cadre et la qualité de vie de nos populations.
C’est pourquoi, je propose, M. le Ministre, que nos collaborateurs étudient la possibilité d’inscrire ce sujet dans l’agenda du Salon de l’habitat de Bamako, dont la 6e édition se tiendra en février prochain. Il s’agit d’asseoir des partenariats forts dans un contexte où la coopération Sud-Sud ouvre de nouveaux espaces et crée des opportunités de collaboration.

Monsieur le Ministre,
Après une participation remarquée de notre pays aux 5 précédentes éditions de ce grand salon, qui est désormais bien inscrit dans l’agenda international, vous avez bien voulu convier le Sénégal à la 6e édition, cette fois-ci comme invité d’honneur.
Le Sénégal par ma voix accepte cette invitation et vous assure de sa pleine et entière implication, à travers les structures officielles mais aussi à travers les promoteurs immobiliers du Sénégal qui sont représentés à cette cérémonie, sans oublier le ministre Youssou Ndour, qui est l’ambassadeur de ce salon et qui fera à cette occasion la promotion de l’immobilier africain.
Je souhaite enfin féliciter et remercier tous les acteurs impliqués dans l’organisation de cet événement, notamment l’agence Race Com et les associations de promoteurs immobiliers du Mali et du Sénégal, ainsi que le Groupe Futurs Medias qui accompagne le Salon de l’Habitat de Bamako.
Je vous remercie de votre aimable attention.

Abdou Karim Fofana
Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique

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