Affaire Lamine Diack : Le Sénégal prend le contrepied de la France

Lamine Diack president of IAAF

Le procès de Lamine Diack a été renvoyé au moins jusqu’au mois de juin par la 32ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris en raison de problèmes de procédure comme annoncé par la présidente Rose-Marie Hunault peu de temps après son ouverture. La faute à une transmission tardive par le Sénégal des actes d’enquête qui avaient été demandés par les juges d’instruction en 2016. Il n’en est rien si l’on se fie à la version défendue par le ministre de la Justice Me Malick Sall. Ce dernier présentait hier ses vœux de nouvel au personnel de son département. Il est revenu, à l’issue de cette rencontre, sur le procès de Lamine Diack. Une occasion pour lui de préciser que le Sénégal n’a rien à se reprocher. «Je pense que même au-delà des questions d’entraide judiciaire le procès aurait été renvoyé. Je suis un avocat de profession et à 99,9%, dans des affaires comme ça, la première audience n’est jamais retenue parce qu’effectivement ça demande la mise à niveau de toutes les parties, aussi bien la défense que le parquet que les juges. Le juge dit qu’il a reçu le dossier du Sénégal le jour même de l’audience. Mais ce que je peux vous dire c’est qu’au Sénégal nous avons fait le nécessaire depuis un moment. Le juge sénégalais avait entendu (Pape Massata Diack, Ndlr), l’entraide judiciaire avait été exécutée. Nous avions transmis tout le dossier effectivement par le canal de l’ambassade de France. Il y a eu peut-être des retards quelque part mais en tout cas ça n’a pas été  à notre niveau», affirme le Garde des Sceaux. Il assure, du reste, que toute la chaîne de responsabilité est sans reproche. «À notre niveau le nécessaire avait été fait, le juge d’instruction a fait ce qu’il avait à faire, la direction des affaires criminelles et des grâces a fait ce qu’elle avait à faire, personnellement j’ai signé le courrier de transmission qui est adressé à mon collègue ministre de la Justice en France, et cela, depuis au moins trois mois. C’est pour vous dire que le Sénégal a fait ce qu’il avait à faire dans cette affaire là», ajoute-t-il.

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