assemblée générale electIve en juIn ou en août – maLdonnE fédéraLE

La décision du comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (FsF) de tenir son assemblée générale élective en juin prochain soulève beaucoup de vagues. un ancien de la maison, imprégné des textes qui régissent le football, a tenu à apporter son éclairage et demande aux hautes autorités de s’assumer devant ce qu’il appelle un trouble manifestement illicite. «Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, surtout pour des récidivistes en matière d’organisation d’assises sans respect des délais légaux», dit-il, sous le couvert de l’anonymat.

En décidant d’avancer la tenue de l’assemblée générale au mois de juin prochain, avant date échue du 30 août 2017, la Fédération séné- galaise de football (FSF), soulève une vague de contestations. «Je crois que techniquement, ce n’est pas possible. Je me demande aussi dans quelles conditions a été prise pareille décision. C’est un trouble manifestement illicite», explique d’emblée notre interlocuteur, qui convoque les propres règles régissant la Fédération pour mieux montrer l’illégalité dans laquelle elle se complait. «Les assemblées générales électives sont des organisations prévues par le Code électoral. Dans son article 4, il est dit que la mise en place d’un Code électoral et d’un Comité de recours est prévue par l’assemblée générale ordinaire. et ceci, au mois six mois avant la tenue de l’assemblée générale élective. Je ne dis rien qui ne se trouve déjà dans leurs propres textes», ajoute notre interlocuteur. Forclusion, même à date échue aussi, partant de cette date, il dit : «la Fédération est dans une forclusion qui ne dit pas son nom. S’ils veulent tenir leur age, même à date échue, ils seront déjà en violation de leurs propres statuts». «Car les délais légaux impartis ne seraient jamais respectés», martèle-t-il, avec force. et de se désoler que l’instance devant se charger de faire respecter les textes «foule du pied ses propres règlements, car les dispositions légales ne seraient pas intégrées dans leur volonté de tenir ces assises». L’autre problème, renseigne-til, se trouverait dans le fait de vouloir raccourcir ou allonger un mandat électif. «Le Comité exécutif n’a pas pour vocation, encore moins pouvoir, d’allonger ou de raccourcir un mandat. Ils ne feraient pas quatre ans ou feraient plus de quatre ans. Légalement, le Comité exécutif ne peut dé- cider de la durée du mandat. Il est de quatre ans, point barre. Techniquement, en droit, personne dans cette instance ne peut se prévaloir d’un pareil pouvoir». La Fédération dans une illégalité totale Dès lors, il en appelle «à la clairvoyance de l’autorité fédérale, des membres du Comité exécutif, pour le strict respect de leurs propres textes». et si on ne prend pas garde, peuvent naître des contentieux qui pourront bloquer la bonne marche du football dans son ensemble, car l’instance faîtière serait illégale, selon lui. «Même s’ils tenaient leur assemblée générale au mois d’août comme le voudraient les textes, ils seraient forclos. Car n’ayant respecté aucune disposition légale dans la mise en place des structures (Comité électoral, Comité de recours) devant gérer la tenue de l’age. avec cette équipe, ce serait la deuxième fois de suite que pareille désinvolture est constatée. en 2013 déjà, ils n’avaient pas respecté les délais légaux. Du coup, tout résultat qui proviendrait de cette age, en juin comme en août, pourrait faire l’objet d’un recours au sein des instances dirigeantes comme la CaF ou la FIFa. Les tribunaux civils pourraient aussi faire l’affaire des éventuels contestataires», éclaire-t-il. et pourtant, c’est un avocat, Me augustin Senghor, qui dirige la Fédération séné- galaise de football, objet de ces contestations d’ordre technique, se désole-t-il. Du surcroît, dit-il, c’est lui-même qui a dirigé la refonte des textes du football et mis en place tout cet arsenal de textes inspiré des statuts de la FIFa, en tant que chargé de la réforme du Comité de normalisation du football Sénégalais (CNF), présidé par Diagna Ndiaye, le patron du Comité national olympique et sportif Séné- galais, entre 2008 et 2009. D’ailleurs, estime-t-il, si le CNOSS jouait véritablement son rôle, il anticiperait sur les problèmes à venir en rappelant la Fédération à l’ordre dès à présente et pendant qu’il est encore temps. L’affaire Gaston effleurant au passage l’affaire gaston qui défraie la chronique, il se réserve le droit d’apporter un jugement. «Je ne maîtrise pas cette affaire, mais je sais que c’est un problème réel. gaston étant membre du Comité exécutif, il serait plus judicieux qu’il aille poser ses récriminations au sein de cette structure. Car l’orthodoxie voudrait que le problème se posât à l’interne et qu’une solution soit trouvée. Car on ne peut pas continuer comme ça. Les instances sont codifiées et en la matière, les rôles sont aussi définis. Le président doit convoquer le Comité exécutif, pas pour sanctionner, mais pour trouver une meilleure formule. Car c’est une atteinte grave au crédit de notre football», soutient notre source. egalement, dit-il, je pense comme la majorité des séné- galais que cette Fédération a échoué sur le plan sportif, l’équipe actuelle se doit d’organiser des élections transparentes pour l’élection d’un nouveau président. L’etat doit s’assumer Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, répète-t-il. assertion que peuvent s’approprier les membres du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football qui commettent, en l’espace d’un mandat, les mêmes erreurs. «L’etat doit s’approprier cette situation et l’analyser avec lucidité. On ne peut pas donner mandat à un groupe d’individus qui ne respecte même pas les textes qu’ils ont, eux-mêmes, votés et validés. La politique du sport est du ressort de l’etat, si ce dernier constate des défaillances manifestes, répétitives, au seul moment des renouvellements, il a le devoir d’agir. Surtout qu’ils sont des récidivistes», explique notre source. allant plus loin dans sa logique, il clame : «l’etat peut retirer le mandat à l’actuelle équipe dirigeante et mettre en place une structure d’exception».

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