LUTTE : BOY NIANG 2 EN OPEN PRESSE «Ce n’est pas Gouye Gui qui va m’arrêter. »

 

Je dois le terrasser pour me frotter aux plus grands

En prélude au combat qui doit opposer Boy Niang 2 à Gouye Gui, le 5 mars prochain, le pensionnaire de l’écurie De gaulle a fait un «Open presse» dans son fief à Pikine. Son quartier a refusé du monde, hier après-midi. Le terrain vague de la croix rouge où étaient massés les inconditionnels était ainsi noir de monde. C’est dans une ambiance bon enfant que les riverains attendaient leur champion avec impatience

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Installés sur les toits des maisons et des voitures pour les uns, sur des charrettes pour les autres, rien n’était de trop pour gérer l’attente. A l’arrivée du lutteur, à 18 heures 51, c’est l’extase. Les supporters entonnaient de suite le refrain,«dina ko raye, Boy Niang dino ko raye», histoire de lui témoigner une certaine admiration.

Après quelques tours de terrain pour montrer sa forme du moment, et des séances de Bakk dans une atmosphère indescriptible, le lutteur a communié avec ses supporteurs, visiblement déchainés. Avant de se tourner vers la presse. Le lutteur d’affirmer qu’il prépare bien son combat contre Gouye Gui.

«Vous vous rappelez de mon combat face à Garga Mbossé, beaucoup disaient que je ne pouvais pas le terrasser, mais j’y étais arrivé. Contre le pensionnaire de l’écurie Mor Fadam, c’est un autre combat. Parce que mon adversaire est habile, technique et très physique, mais je me prépare sur tous les aspects. D’ailleurs je me suis même blessé à l’œil à l’entraînement lors des contacts. Pour vous dire l’importance que j’accorde à ce combat», renseigne-t-il.

Et de révéler que «des personnes sont venues d’Europe pour m’aider dans la préparation de cette affiche». Conscient que son adversaire possède plusieurs ficelles à son arc, il renseigne que la préparation est axée sur tous les aspects du combat.

«Je ne vais pas me focaliser sur la bagarre, mais sur tous les plans, c’est un combat pas une bagarre. Mon adversaire est quelqu’un de très rusé, il a un bon palmarès ; c’est un vrai champion. Je veux qu’on le respecte, moi je suis un lutteur, c’est mon gagne-pain et je veux atteindre le sommet», admet Boy Niang II.

Il soutient aussi que beaucoup de personnes croient en lui, et qu’il ne doit point baisser les bras. Quant à sa manière de communiquer, il rétorque que rien n’a changé le concernant, le contraire de son adversaire. «Je n’ai pas changé de stratégie de communication, mais nous devons parler moins et travaillé beaucoup. Gouye Gui lui, c’est un bon stratège en communication. C’est un atout pour lui, mais moi, ce qu’on me demande c’est de m’entrainer», tranche-t-il.

Surtout que certains de leurs aînés Pikinois comme Tyson et Eumeu Séne ont fait bonne figure dans l’arène, lui espère suivre leurs pas. «Nous aussi devons laisser notre empreinte. Et pour cela, nous devons faire mieux qu’eux. La lutte est un sport et on se doit de faire un combat très relevé», lâche, non sans expliquer qu’il ne saurait question d’animosité entre eux.

«Après le combat, nous pouvons nous voir sans rancœur. Nous voulons tous accéder au sommet de la lutte, mon adversaire et moi. Seulement, ce n’est pas Gouye Gui qui va m’arrêter. Beaucoup pensent que ce combat est une revanche pour lui, en l’honneur de son mentor Sa Cadior», admet le lutteur de Pikine.

A l’en croire, ce combat est particulier. «Ce combat est très particulier, parce que je dois le terrasser pour me frotter avec les plus grands. Ce n’est pas mon premier combat contre des lutteurs de Guédiawaye», martèle-t-il, avant de prédire que tout peut arriver au cours de cette affiche, mais seule la victoire sur Gouy Gui reste constante.

«La manière avec laquelle je vais terrasser mon adversaire dépend de comment il va lutter. Je donne rendez-vous à mes supporters le 5 mars au stade Demba Diop», jubile-t-il déjà.

Fafi DIOUF