Macky Sall barricade le centre-ville et affiche des signes d’incohérence

Afin d’exiger que toute  la lumière soit faite sur les contrats signés pour l’exploitation du pétrole et du gaz trouvés au large des côtes sénégalaises, les membres de la plateforme Aar li nu bokk #Sunupetrole  avaient prévu d’organiser une grande mobilisation pacifique ce vendredi 14 juin à la place de la Nation. Le préfet de Dakar Alioune Badara Sambe a toutefois tenté de leur couper l’herbe sous le pied en interdisant ce rassemblement, au motif qu’il présenterait des risques de trouble à l’ordre public. Une telle décision a poussé les initiateurs à durcir le ton, avec la ferme volonté de se réunir vaille que vaille. Barthélémy Dias, Ousmane Sonko, Simon, Guy Marius Sagna ou encore Aliou Sané coordonnateur de Y en a marre ont tenté de forcer les barricades tant bien que mal. Mais c’était sans compter sur l’impressionnant dispositif policier mis en branle pour barricader une Place de la Nation confisquée par le président de la République. Résultat  des courses, un branle bas de combat du côté des forces de l’ordre prêtes à  réprimer toute velléité de manifestation. Ce qui met en relief certaine incohérence au plus haut niveau de l’Etat, pour ne pas dire dans la tête de Macky Sall. En effet, mû par on ne sait quel hiatus, le frère d’Aliou Sall, après avoir convoqué un appel au dialogue national pour laisser toutes les sensibilités s’exprimer, a tout bonnement décidé de museler des voix qui entendaient s’élever de manière pacifique pour réclamer que la lumière soit faite sur la gestion des hydrocarbures du Sénégal. Alors que c’est lui-même qui, lors du dernier référendum, a constitutionnalisé le droit du peuple à jouir de ses ressources naturelles. De facto,  l’exposé des motifs de la loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution laisse entendre que “plusieurs décennies de vie constitutionnelle ont permis au Sénégal de mettre à jour ses mécanismes institutionnels essentiels à la pratique républicaine”. Expressis verbis la même source marque la «  sacralisation des libertés et droits humains, la vivacité des dynamiques citoyennes sénégalaises, sans cesse entretenue par les régimes successifs ». Cherchez l’erreur.

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