Zidane : «Moi, je reconnais mes erreurs»

TURIN. – Zinedine Zidane s’est installé, mardi, dans le vaste appartement du centre de Turin qu’occupait Gianluca Vialli (parti à Chelsea). Il met à profit les matches de préparation de la Juve, comme le Trophée Berlusconi, la veille à Milan, pour s’installer aussi, doucement, dans le costume de meneur de jeu de l’équipe championne d’Europe. Il a changé de vie, totalement, profondément.
Deux mois après l’élimination de l’équipe de France en demi-finale de l’Euro, il a retrouvé également un certain sourire, en même temps que les forces qui l’avaient abandonné en Angleterre. A vingt-quatre ans, l’ancien Bordelais entame une saison qui peut faire basculer sa carrière, meneur de jeu dans l’équipe la plus offensive qu’il ait jamais connue.

« Aimé Jacquet donne lundi sa liste pour France-Mexique du 31 août, le premier match préparatoire à la Coupe du monde (1998). Vous le saviez ? 
Un petit peu, oui, forcément.

Cela vous intéresse toujours ? 
Évidemment ! Pendant l’Euro, je ne voulais penser qu’à l’équipe de France, pas à la Juve. Maintenant que je suis à Turin, je pense aux deux ! Je sais que ça se rapproche.

Après l’Euro, vous avez eu envie de retrouver vite l’équipe de France ou de l’oublier un peu ? 
Pendant un moment, disons mon mois de vacances, j’ai vraiment eu besoin d’évacuer tout ça. Je n’étais pas saturé de foot, j’aime trop ça pour en être saturé, mais j’étais tellement fatigué ! Et puis, j’étais aussi touché au moral, parce que l’Euro ne s’était pas passé pour moi comme je le voulais, ni comme on l’attendait de moi. Il fallait que je coupe après une très longue saison. J’ai essayé de positiver, de me dire que cette première grande compétition qui s’était mal passée pour moi me fera du bien pour plus tard, qu’elle m’a préparé à la Coupe du monde. Je n’étais pas prêt, il fallait être plus costaud que ça, c’est tout.

«Trois mois après mon accident, j’ai encore mal.»