Dans une déclaration, l’Ong Action humaine pour le développement intégré au Sénégal (Ahdis) interpelle les autorités sur les difficultés notées dans la campagne agricole et les effets manifestes des changements climatiques.
selon le journal le Quotidien , Action humaine pour le développement intégré au Sénégal (Ahdis) constate «avec gravité des difficultés dans la présente campagne agricole». Entre autres, l’Organisation non gouvernementale (Ong) relève des «pluies tardives dans plusieurs régions, retardant les semis et compromettant les rendements, des difficultés d’accès aux semences, accentuant la précarité des producteurs». Dans certaines zones, notamment dans le bassin arachidier, Amacodou Diouf, président de l’Ahdis, note que des pluies précoces obligent des paysans à semer à deux reprises, ce qui risque d’aggraver leurs pertes si la situation persiste.
Face à cette situation, l’Ong invite le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, et l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) à engager une vaste campagne de communication et de sensibilisation auprès des populations rurales et des producteurs agricoles sur la gestion des pluies précoces.
Le ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement ainsi que le ministère de l’Intérieur sont aussi appelés à communiquer «des mesures d’adaptation et que des actions préventives soient mises en place pour anticiper d’éventuelles inondations, car la saison des pluies s’annonçant exceptionnellement intense en août, avec des risques pouvant se prolonger jusqu’en septembre ou octobre».
Pour M. Diouf et ses collaborateurs, «il est impératif que les populations soient informées et préparées afin de limiter l’impact de ces phénomènes climatiques sur leur vie et leur production».
Abordant la situation économique et sociale, l’Ong déplore «l’absence de perspectives claires de la part du gouvernement actuel pour répondre aux défis économiques et sociaux qui frappent le Sénégal». Au lieu de s’atteler à la résolution des véritables problèmes du Peuple, mentionne-t-elle, «nous assistons à des querelles politiques et à des conflits stériles qui détournent l’attention des priorités nationales».
Ainsi appelle-t-elle le gouvernement à «présenter des perspectives économiques et sociales concrètes et ambitieuses, cesser de focaliser le débat public sur des rivalités personnelles ou politiques qui ne font qu’aggraver la frustration et la précarité des Sénégalais». D’après Amacodou Diouf, «le Sénégal n’a pas besoin de discours de division, mais d’un engagement fort pour la construction nationale et la sortie de crise».
Ahdis n’a pas manqué de se prononcer sur les attaques dont les organisations de la Société civile ont fait l’objet ces derniers jours.
«Nous réaffirmons que la Société civile, malgré les attaques verbales ou les tentatives de dénigrement, continuera d’assumer pleinement son rôle de régulation, d’arbitrage, de veille et d’alerte citoyenne.
Les déclarations visant à discréditer les organisations de la Société civile resteront sans effet. Notre engagement pour la défense de l’intérêt général demeure inébranlable.»
A cet effet, l’Ong appelle à la mobilisation citoyenne. «Nous refusons de tomber dans la polémique et les diatribes inutiles. Ce ne sont certainement pas les invectives qui résoudront les problèmes du Sénégal. Nous invitons tous les Sénégalais à se mobiliser et à exiger des décideurs qu’ils se concentrent sur les vrais problèmes du pays ; à prendre part à la construction d’un avenir commun, fondé sur la solidarité, la responsabilité et l’action concrète.» renseigne la même source