Finances : Mauvaise nouvelle pour le Sénégal

Les mauvaises nouvelles s’enchainent pour les autorités sénégalaises. L’agence internationale de notation financière S&p a procédé à une révision de la note souveraine du Sénégal. Elle a encore dégradé celle-ci de «B» à «B -» avec une perspective négative.

En notation Standard & Poor’s (S&p), la notation «B -» indique une obligation spéculative. Il s’agit d’un signal d’alerte en direction des investisseurs, soulignant un niveau de risque élevé, indiquant que l’émetteur de la dette a une capacité limitée à rembourser ses obligations et qu’il existe un risque élevé de défaut de paiement.

 

Le ministère des Finances et du Budget dit prendre «acte de cette décision». Dans son communiqué de presse, il réaffirme «son engagement en faveur de la transparence budgétaire» et tient à «rassurer l’ensemble de ses partenaires sur la capacité de l’Etat à faire face à ses engagements qui n’est nullement remise en cause par cette révision».

 

L’argentier de l’Etat explique que  la publication des données provisoires relatives au stock de la dette publique pour 2023 et 2024 s’inscrit dans une dynamique de transparence renforcée, conformément aux instructions des plus hautes autorités.

 

De plus, il indique que ces chiffres résultent d’un exercice de fiabilisation des données, mené avec l’appui d’un cabinet international indépendant, portant sur l’ensemble du portefeuille de la dette de l’administration centrale.

 

Le ministère du Budget déclare que l’augmentation des ratios dette/Pib ne prend pas encore en compte les résultats attendus de l’exercice de rebasage du Pib, qui seront publiés dans les mois à venir.

 

«Cet exercice, en préparation depuis un certain temps, permettra de donner une image plus précise de la taille de l’économie sénégalaise en adoptant un périmètre aligné sur son niveau de développement économique», indiquent Cheikh Diba et ses services.

 

Aussi, ils assurent que les discussions avec le Fonds Monétaire International (Fmi) se poursuivent de manière proactive et constructive, avec l’objectif de tenir une réunion du Conseil d’Administration sur le «misreporting» dans les plus brefs délais.

 

Le ministère des Finances dit avoir partagé tous les livrables sur la question. Le plan de financement pour 2025 est mis en œuvre et depuis le début de l’année, des ressources substantielles ont été mobilisées aussi bien auprès des partenaires extérieurs que sur le marché domestique, dit-il.

 

«Aussi, le Sénégal prépare activement sa stratégie de financement pour 2026, conformément à son approche de planification budgétaire prospective», indique le ministère.