Le 14 juillet, Donald Trump a promis de nouvelles livraisons d’armement pour l’Ukraine et posé un ultimatum à Moscou pour mettre fin à son offensive en Ukraine, lancée en 2022, sous peine de sanctions sévères.
« Les déclarations du président Trump sont très sérieuses. Nous avons bien sûr besoin de temps pour analyser ce qui a été dit à Washington et si ou quand le président Poutine le jugera nécessaire, il commentera, a répondu mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il semble que cette décision prise à Washington, dans les pays de l’Otan et directement à Bruxelles sera perçue par Kiev non comme un signal en faveur de la paix, mais comme un signal pour poursuivre la guerre », a-t-il critiqué lors de son briefing quotidien.
« Nous restons prêts »
Dmitri Peskov a affirmé que la Russie attendait « des propositions de la partie ukrainienne concernant un troisième round de négociations, après deux sessions peu fructueuses à Istanbul» « Nous restons prêts », a-t-il dit. Les dates du troisième cycle de pourparlers n’ont pas été fixées pour l’instant. « Ce dialogue est attendu par Washington et soi-disant aussi par l’Europe même si, à en juger par les déclarations, l’Europe souhaite une escalade des hostilités plutôt qu’une transition vers un régime pacifique. Mais Kiev reste silencieux », a encore affirmé Dmitri Peskov.
La Russie, qui a déclenché il y a plus de trois ans une offensive massive en Ukraine, a rejeté toute trêve prolongée, qui permettrait selon elle aux forces ukrainiennes de se réarmer. Moscou exige notamment que l’Ukraine lui cède quatre régions, en plus de la péninsule de Crimée annexée en 2014, et que Kiev renonce à rejoindre l’Otan. Inacceptable pour Kiev qui réclame, avec ses alliés européens, une trêve sans conditions de 30 jours avant des négociations de paix avec Moscou et veut que l’armée russe se retire entièrement de son territoire.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a essayé de pousser Moscou et Kiev à mettre fin au conflit, notamment en se rapprochant de Vladimir Poutine, dont il se dit désormais « déçu ». « Je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne semble pas se concrétiser », a-t-il déclaré lundi à la Maison Blanche, aux côtés du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. Sans accord d’ici à 50 jours, les États-Unis mettront en place des « droits de douane secondaires »