« Nous imposerons des tarifs douaniers très élevés si nous ne parvenons pas à un accord dans les 50 jours », a déclaré Trump, sans fournir de détails sur la manière dont les tarifs seraient mis en œuvre.
Trump a déclaré également que les partenaires commerciaux de la Russie seraient confrontés à des droits de douane de près de 100 % si un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine n’était pas conclu dans les 50 jours.
La Russie pas impressionnée
Les menaces économiques évoquées ne sont pas aussi importantes que ce que Donald Trump laisse paraître. « La Russie vend très peu aux États-Unis, moins de cinq milliards en 2023 et de plus petites sommes depuis. Des droits de douane ne feraient donc pas une grande différence pour la Russie », souligne dans le New York Times, Steven Erlanger, correspondant diplomatique en Europe du journal américain. Selon lui, de nouvelles sanctions contre le pays auraient bien plus d’effet.
D’où une certaine prudence quant à ces propos, d’autant que Donald Trump est habitué des volte-face concernant la guerre en Ukraine. Début juillet, le gouvernement américain avait par exemple annoncé l’arrêt des livraisons de certaines armes et munitions à l’armée ukrainienne, avant de décider l’inverse quelques jours plus tard.
Comme le note la BBC, la Bourse russe a fortement augmenté juste après ces annonces du lundi 14 juillet. « Ce qui suggère qu’elle redoutait une réaction plus ferme de la part du président américain », estime Vitaly Shevchenko, spécialiste du pays pour le média britannique. Ce nouveau ton employé par Donald Trump ne semble donc pas faire trembler la Russie pour l’instant.