Si la fécondation in vitro est une technique utilisée depuis un demi-siècle, c’est aussi un véritable parcours du combattant pour de nombreux parents, avec un fort taux d’échec. Une étude parue dans la revue The New England Journal of Medecine le 16 juillet 2025 fait état d’une nouvelle méthode qui pourrait réduire les risques.
Si la technique classique consiste à utiliser un ovocyte et des spermatozoïdes, ici les chercheurs ont choisi d’impliquer d’une tierce personne pour obtenir un autre ovocyte, détaille un communiqué de l’université de Newcastle upon Tyne.
Donner naissance sans transmettre la maladie
Mais, pourquoi faire intervenir une troisième personne, extérieure au couple ? Dans la majorité des cas, ces précautions ne sont pas forcément utiles, mais ici, les femmes voulant avoir un enfant souffraient de maladies. Plus exactement, d’un dysfonctionnement des mitochondries, qui empêche leurs cellules de fonctionner correctement, ce qui serait transmis à leur futur enfant à coup sûr. Il s’agit d’une maladie incurable qui touche une naissance sur 5 000 et qui provoque des insuffisances musculaires, des troubles de la vision et du diabète.
En revanche, le fait de faire intervenir un autre ADN élimine la maladie. L’idée était ainsi de fertiliser les deux ovocytes avec les spermatozoïdes, puis de retirer le noyau de la cellule reproductrice de la mère de l’œuf « contaminé », pour être placé dans le sain. Ainsi, le patrimoine génétique reste à 99,9% celui des parents, et la seule conséquence est de retirer la maladie.