En déplacement en France, Abdou Mbow, député et cadre de l’Alliance Pour la République (APR), a rendu un vibrant hommage à la diaspora sénégalaise, qu’il qualifie de « pilier historique » du parti fondé avec Macky Sall en décembre 2008. Devant un public de militants, il a rappelé que c’est depuis la France que Macky Sall avait lancé les premières activités de l’APR en janvier 2009.
« Je viens à la rencontre de la merveilleuse Diaspora sénégalaise, celle qui a été en première ligne dans la fondation, l’expansion, l’édification et le rayonnement de notre Parti », a-t-il déclaré, saluant notamment l’implication décisive des Sénégalais de l’extérieur lors de la présidentielle de 2012. Il a évoqué « l’exceptionnelle mobilisation » pour le paiement de la caution de Macky Sall, tout en qualifiant le basculement électoral de la diaspora en France de « première victoire politique » du parti.
Mbow a également vanté les politiques publiques menées à l’égard de la diaspora durant les mandats de Macky Sall, notamment les dispositifs d’appui économique (FAISE, DER/FJ), les aides durant la crise sanitaire, et leur intégration progressive dans les institutions républicaines.
Mais le ton du député s’est durci lorsqu’il a abordé la situation actuelle du pays, qu’il estime « très préoccupante ». Selon lui, le Sénégal traverse « l’une des périodes les plus sombres de son histoire », pointant du doigt la gouvernance du parti Pastef, qu’il qualifie de « secte populiste ». Il dénonce une détérioration généralisée des secteurs clés – santé, éducation, économie, diplomatie – et une recrudescence des départs clandestins, qu’il attribue à un chômage massif et à la perte d’espoir chez les jeunes.
Abdou Mbow accuse par ailleurs le pouvoir en place d’atteintes graves aux libertés démocratiques, évoquant l’arrestation de chroniqueurs, activistes et responsables de l’APR, ainsi qu’une volonté de « museler la presse » et de « vassaliser la magistrature ». Il évoque enfin des tensions internes au sommet de l’État, qu’il estime susceptibles de provoquer une crise institutionnelle.
Malgré ce constat alarmant, il se dit confiant quant à l’avenir de son parti : « L’Opération de Reconquête aboutira », a-t-il affirmé, annonçant la fin, selon lui inévitable, de ce qu’il appelle « la parenthèse Pastef » à l’horizon 2029.