Les murs de la prison de Rebeuss résonnent désormais du nom d’Elhaj Babacar Dioum, plus connu sous le pseudonyme de « Kocc Barma ». Habitué au confort, au luxe et à la mise en scène sur les réseaux sociaux, l’homme qui se croyait au-dessus des lois découvre à ses dépens les rigueurs de la vie carcérale.
Selon des sources bien informées et reprises par certains confrères , « Kocc » a été muté dans l’une des chambres les plus surpeuplées et négligées de la célèbre prison : la chambre dite « des vieux ». Un espace insalubre, saturé de détenus et exposé à une chaleur suffocante, bien loin de ses anciennes habitudes de confort. Pour celui qui avait bâti sa notoriété sur le scandale et l’humiliation numérique, la chute est brutale.
Inculpé par le doyen des juges du premier cabinet d’instruction, Elhaj Babacar Dioum est poursuivi pour une série de délits graves : association de malfaiteurs, stockage et diffusion de données à caractère personnel, publication d’images à caractère pornographique et pédopornographique, atteinte à la vie privée, extorsion de fonds, chantage, blanchiment d’argent, ainsi que faux en écriture administrative.
Depuis plusieurs années, « Kocc » était tristement célèbre pour la diffusion de sextapes et de vidéos intimes de célébrités et de citoyens lambda, souvent à leur insu. Des pratiques qui ont détruit des vies et causé des traumatismes irréparables. Son arrestation et son incarcération marquent une étape décisive dans la lutte contre la cybercriminalité et la violence numérique au Sénégal.
Si la justice suit son cours, la prison de Rebeuss, souvent pointée du doigt pour ses conditions de détention, se charge désormais de rappeler à « Kocc » que la liberté des uns s’arrête là où commence la dignité des autres.