Ce jeudi 24 juillet 2025, aux premières heures de la matinée, la villa n°9023 de Sacré-Cœur III a été le théâtre d’une expulsion attendue depuis cinq ans. Les forces de l’ordre, accompagnées d’un officier de justice, ont procédé à l’éviction de Mamadou Diop plus connu sous le nom de Diop ISEG à la suite d’une décision judiciaire désormais définitive précisent nos confrères de senenews .
Un conflit né d’un divorce houleux
L’affaire trouve son origine en 2020, dans le sillage du divorce entre Mamadou Diop, patron de l’Institut Supérieur d’Entrepreneurship et de Gestion (ISEG), et Aïssatou Seydi, son ex-épouse. Cette dernière revendique la pleine propriété de la villa, appuyée par un acte de vente notarié signé le 20 avril 2020. Accusant Mamadou Diop, des membres de sa famille ainsi qu’une société de gardiennage d’occuper illégalement les lieux, Mme Seydi saisit la justice.
Le 28 septembre 2020, le juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Dakar ordonne leur expulsion, estimant qu’aucun occupant ne justifie d’un droit sur l’immeuble. Mais Mamadou Diop contre-attaque par une série de recours, suspendant temporairement l’exécution de l’ordonnance grâce à une décision imposant le versement préalable d’une garantie de 140 millions de FCFA.
Une procédure marquée par des rebondissements judiciaires
En février 2022, la Cour d’appel confirme la légitimité de l’expulsion, rejetant tous les arguments des avocats de Mamadou Diop. Cependant, une ordonnance rendue en février 2024 ravive le débat en réinstaurant la condition de la garantie financière, au grand dam de Mme Seydi.
Le 12 août 2024, nouveau tournant : le président de la Cour d’appel, Gilbert Khokhane Sène, rétracte cette dernière décision, jugeant qu’elle contredisait une affaire déjà définitivement tranchée. Aïssatou Seydi obtient enfin le feu vert pour faire exécuter l’expulsion.
Une intervention calme, mais symbolique
Ce 24 juillet, l’expulsion se déroule sans heurts. La police nationale, déployée dès 8h, encadre l’opération. Mamadou Diop, présent sur place, n’oppose pas de résistance physique. La villa est évacuée, scellée, et placée sous protection en attendant que Mme Seydi puisse y réintégrer légalement ses droits.
Si Mamadou Diop continue de contester la légitimité de la procédure, cette intervention pourrait marquer la fin d’un bras de fer judiciaire qui aura tenu en haleine le public pendant plus de cinq ans.