Alors que les allergies progressent à un rythme effréné – 50 % de la population mondiale pourrait être concernée d’ici 2050, d’après l’Organisation mondiale de la santé –, la médecine thermale est très intéressante puisqu’elle peut soigner deux pathologies à la fois, comme la rhinite allergique et l’eczéma. « Tout repose sur une prescription personnalisée, explique le Dr Julien Eschermann. Pour les patients atteints d’allergies respiratoires et cutanées, le praticien choisit deux orientations thérapeutiques (dermatologie et ORL, par exemple) et détermine la principale. »
Réponse naturelle aux allergies cutanées
« À Molitg-les-Bains, nous bénéficions d’une eau chargée en plancton, riche en minéraux et oligoéléments, indique l’expert, aux propriétés anti-inflammatoires, réparatrices et antalgiques, idéales pour traiter l’eczéma ou l’urticaire allergique. Chaque jour, les zones lésées de la peau sont nourries de plancton thermal appliqué sur des compresses de gaz. » Les autres soins sont aussi régénérateurs qu’apaisants. Les bains dans l’eau thermale pure, associés aux pulvérisations générales, permettent de calmer les inflammations en 18 jours de cure.
Purifier l’arbre bronchique
En matière d’allergies respiratoires, tels la rhinite et l’asthme, la réponse thermale est axée sur la synergie de soins combinés à l’eau thermale soufrée, notamment pour chasser le mucus. Irrigations et bains nasaux nettoient et renforcent les tissus, fluidifient et expulsent les sécrétions. Les personnes qui ont perdu l’odorat le retrouvent, bien souvent. Le humage, réalisé dans un brouillard d’eau thermale tiède, soigne la sphère respiratoire jusqu’aux bronches. Quant au vaporarium, sorte de hammam doux, il diffuse une chaleur humide antiseptique bénéfique pour les voies respiratoires inférieures.
Des effets durables
« À Molitg-les-Bains, nous constatons 80 % de résultats positifs pour les cures en voies respiratoires et dermatologie, souligne le médecin. Et la plupart des curistes reviennent l’année suivante pour maintenir les effets sur le long terme. En revanche, il faut attendre quelques semaines pour ressentir les bienfaits tout le reste de l’année. » Chez les enfants, les résultats sont parfois spectaculaires : deux ou trois cures peuvent suffire pour les guérir.