Un nouveau coup dur pour le Pdg de l’Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion (Iseg). Ce jeudi 24 juillet, Mamadou Diop, communément appelé Diop Iseg et ses proches ont été expulsés de leur villa à Sacré-cœur 1. Cette action fait suite au contentieux qui l’oppose à la nommée Aissatou Seydi.
Cependant, selon la cellule de communication de Diop Iseg, cette procédure est entachée d’irrégularités. Car, l’huissier chargé de l’expulsion, en l’occurrence Me Guillaune Sagna, a transgressé la loi. Le dossier étant en instruction devant le juge du 8e cabinet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, il sera bientôt renvoyé en jugement.
En plus de cet état de fait, souligne la cellule de com dans une note, Diop Iseg a obtenu une ordonnance de constitution de garantie et une autre ordonnance est venue rétracter la première ordonnance de constitution de garantie. La deuxième ordonnance de rétractation a été signifiée par l’huissier Me Guillaume Sagna, par ailleurs président de l’Ordre des experts huissiers, à M. Diop et consorts le 10 octobre 2024. Le 28 janvier 2025, M Mamadou Diop a payé à Me Guillaume Sagna les frais de référé sur difficultés de 45 000 FCFA. Jusqu’à ce jour, dénonce le communiqué, M. Mamadou Diop et consorts n’ont pas reçu de PV de référé sur difficultés, ni de date d’audience. Or, c’est le même huissier, qui avec l’appui de la force publique, a procédé à l’expulsion de Mamadou Diop et autres.
Pourtant, déplorent Diop Iseg et consorts, le droit voudrait que l’huissier qui a exécuté l’expulsion signifie, non seulement, l’ordonnance de continuation des poursuites, mais également qu’il fasse au préalable un procès de référé sur difficultés. Or, jusqu’à présent, ces documents-là ne sont pas parvenus aux destinataires.
« L’huissier est en train de violer la loi. Il a reçu le paiement des frais de référé sur difficultés et il devait, au moins, signifier l’ordonnance de continuation des poursuites pour qu’une procédure de constitution de garantie soit enclenchée », dénonce la cellule de com. En agissant ainsi, ajoute-elle, l’huissier a privé M. Mamadou Diop et autres leurs droits les plus élémentaires, à savoir les droits de défense et le principe du contradictoire.
Ainsi, ils attirent l’attention du procureur sur le fait que celui qui est en train de le faire n’est personne d’autre que le président de l’Ordre des experts huissiers. En atteste le message envoyé à l’huissier en question le 28 janvier 2025, dans lequel il a été saisi d’une demande de référé sur difficultés par WhatsApp.
« Compte tenu de ce qui précède, il est demandé à M. le procureur général d’en tirer toutes les conséquences de droit parce que c’est lui qui veille à l’administration de la justice. »
La cellule de communication de Diop Iseg annonce, à cet effet, qu’une plainte contre l’huissier exécutant de l’expulsion sera déposée auprès du Procureur pour que Mamadou Diop et consorts soient rétablis dans leurs droits.
Dans cette affaire qui traîne depuis des années, Aissatou Seydi ex épouse de Diop Iseg, a été inculpée pour des faits d’escroquerie, d’abus de biens sociaux, de faux et d’usage de faux dans un document administratif en l’occurrence le titre foncier mentionné plus haut portant sur la villa disputée avec M Mamadou Diop et Iseg.
Toutefois, en 2020, la justice avait déjà tranché en faveur d’Aïssatou Seydi, lui reconnaissant la pleine propriété de la villa en question. Malgré plusieurs injonctions, Diop Iseg était resté sur les lieux.