Alors qu’une grève de 72 heures paralyse l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) est montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle considère comme une tentative de remise en cause de son autorité sur le campus. Dans une déclaration publique, ses membres ont fermement rejeté les accusations d’irruption dans les salles de classe, portées par le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES).
Le climat social déjà tendu s’est davantage crispé lorsque le SAES a pointé du doigt des comportements jugés inacceptables de la part de certains étudiants. En réponse, le président de la CESL, Mouhamadou Kara Sadio, a pris la parole sur les ondes de la RFM pour dénoncer une campagne visant à salir l’image de la coordination. Il affirme que des acteurs, y compris certains enseignants, cherchent à imposer une “non-reconnaissance” de leur structure, ce que la CESL n’entend pas accepter.
Le responsable des étudiants accuse également certains enseignants d’organiser des cours et examens malgré les mots d’ordre de grève étudiante, une attitude perçue comme une provocation. Il a toutefois tenu à rappeler que les actions de la coordination se déroulent dans un cadre structuré et respectueux, en privilégiant toujours le dialogue avec les enseignants.
En défendant la légitimité de ses actions et sa place au sein de l’espace universitaire, la CESL remet au centre du débat la question sensible de la reconnaissance des instances représentatives étudiantes. Un enjeu qui continue de cristalliser les tensions à l’UGB.