Six figures de l’opposition ont répondu à une convocation de la préfecture de police. Parmi elles, Damana Pickass, deuxième vice-président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI, ainsi que Dia Houphouët, député du PDCI.
Tous deux ont été interrogés dans le cadre de l’enquête sur les affrontements urbains survenus à Yopougon dans la nuit du vendredi 1ᵉʳ août 2025. Un bus de la Société des transports abidjanais avait été incendié, un véhicule de police endommagé, et ses occupants agressés par des individus non-identifiés.
Leurs auditions, menées en présence d’agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST), ont duré jusqu’au petit matin, une durée jugée excessive par Me Sylvain Tapi, avocat des cadres du PPA-CI.
Accusations d’intimidation
Hier après-midi, les responsables politiques ont été chaleureusement accueillis au siège du PPA-CI. « Une journée infernale », a déclaré Damana Pickass, qui décrit « des interrogatoires longs, harassants, à la limite de la torture ».
Du côté du PDCI, Simon Doho, vice-président du parti, dénonce une stratégie d’intimidation jugée contre-productive : « Les intimidations n’ont aucune valeur ajoutée sur la recherche de consensus. Bien au contraire, elles contribuent à radicaliser les positions, à décupler notre détermination pour faire triompher la démocratie ».
Pour rappel, onze personnes, dont des membres du PPA-CI, ont déjà été arrêtées à la suite des violences de Yopougon. Le parti de Laurent Gbagbo continue de nier toute implication dans ces événements.