Touba : un jeune homme se noie dans un bassin

C’est une scène hors du commun qui s’est déroulée dans un établissement pénitentiaire du pays. A. Diallo, condamné en 2015 à 10 ans de prison ferme, était censé être libéré en juillet 2025, après avoir purgé l’intégralité de sa peine. Pourtant, à la date prévue de sa sortie, le détenu a catégoriquement refusé de quitter sa cellule, allant jusqu’à réclamer cinq années supplémentaires de détention. « Il refuse de sortir, dort dans sa cellule comme si tout était normal. Il dit qu’il n’est pas prêt », confie, encore abasourdi, un agent du service social de la prison.

Les registres judiciaires consultés par l’administration sont pourtant formels , aucune prolongation n’a été prononcée à l’encontre de M. Diallo. Tous les calculs concordent ; sa dette envers la justice est acquittée. Mais le détenu, lui, persiste. Pour lui, sa peine n’est pas terminée. Face à ce refus volontaire de liberté, l’administration pénitentiaire est désemparée. Pourquoi un homme souhaiterait-il rester en prison après avoir purgé sa peine ? Plusieurs hypothèses sont envisagées : trouble psychologique, erreur de perception du temps, ou plus probablement, une angoisse profonde face au retour à la vie extérieure après une décennie d’isolement carcéral. Cette réaction, aussi rare qu’incompréhensible, soulève des questions sur les effets de l’enfermement prolongé sur la santé mentale des détenus.