Agroécologie: le projet Radius pour transformer durablement les systèmes alimentaires

Pour réfléchir sur les aspects liés au suivi-évaluation et aux outils d’analyse genre du projet Réseau en agroécologie pour la durabilité des systèmes alimentaires (Radius), un atelier réunit, du 18 au 22 août à Dakar, les parties prenantes du projet.

Le projet Réseau en agroécologie pour la durabilité des systèmes alimentaires (Radius) ambitionne de renforcer la résilience des exploitations agricoles tout en valorisant les pratiques respectueuses de l’environnement. Financé par l’Union européenne à hauteur de cinq millions d’euros (3,27 milliards de FCfa), il cible un large éventail d’acteurs : exploitations familiales, groupements de femmes, coopératives, Pme agroalimentaires, etc. Pour réfléchir sur les aspects liés au suivi-évaluation et aux outils d’analyse genre du projet, un atelier réunit, du 18 au 22 août à Dakar, les parties prenantes du projet.

Selon la coordonnatrice du projet, le Dr Fructueuse Ouidoh, Radius a été lancé pour accompagner producteurs et institutions vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement et économiquement viable sur le long terme. « Radius s’appuie sur des pratiques ancestrales, enrichies par la recherche scientifique, pour reconstruire les écosystèmes agricoles et garantir une productivité durable », a-t-elle expliqué.

Le projet identifie, valide et diffuse des innovations agroécologiques à travers la plateforme Mita, des formations universitaires et des démonstrations sur le terrain. Il couvre une grande diversité de systèmes de production : vivriers (céréales, légumineuses, racines, tubercules, légumes), fruitiers, cultures de rente (cacao, café, coton, anacarde…), élevage (petits ruminants, volailles, pisciculture), ainsi que des systèmes mixtes ou agroforestiers.

« Nous voulons accompagner les producteurs vers une rentabilité durable, fondée sur des pratiques respectueuses de l’environnement », insiste le Dr Ouidoh, rappelant les effets néfastes de l’usage intensif d’intrants chimiques sur la biodiversité et les sols. Sur ce, elle invite les producteurs à renouer avec certaines pratiques traditionnelles ancestrales, sources d’équilibre et de durabilité.

« Avec les autres partenaires, nous allons mettre en place un dispositif capable de capter toutes les innovations agroécologiques sur le terrain et de les mesurer de manière uniforme », a précisé Ismaïla Diatta, conseiller technique au Catholic Relief Services (Crs) et point focal du projet Radius.

Ce dispositif, appelé Smiler (Simple Measurement of Indicators for Learning and Evidence-based Reporting), permettra de collecter des données harmonisées dans les cinq pays concernés. « Ainsi, dès qu’un bailleur ou un coordinateur demandera des informations, nous pourrons les fournir à temps », a-t-il ajouté.

Porté par sept structures universitaires et de recherche, dont le Coraf, le projet Radius est mis en œuvre dans cinq pays : Sénégal, Bénin, Côte d’Ivoire, Cameroun et Burkina Faso. D’une durée de quatre ans, il entend capitaliser sur ses résultats afin de consolider ses acquis et d’amplifier son impact au-delà de cette première phase.

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