Cameroun: dix militants du MRC toujours en garde à vue trois semaines après leur arrestation

Au total, 52 personnes avaient été arrêtées ce jour-là au Cameroun. Parmi elles, dix sont toujours retenues. Il s’agit de militants et de sympathisants du parti d’opposition MRC, venus assister aux audiences publiques du contentieux pré-électoral au Conseil constitutionnel. L’accès à la salle leur avait été interdit, rappelle l’avocat Hyppolite Meli. « Il n’y a eu ni bagarre ni manifestation », assure-t-il. Pourtant, ces militants ont été interpellés peu après, dans un supermarché, et accusés de « rébellion ».

‘avocat dénonce des gardes à vue prologées illégalement. « Le procès du fond a levé la garde à vue administrative. Mais les dix ont été retenus ». « Jusqu’à présent, ils sont encore au commissariat central, dit-on, parce qu’il y a un téléphone qui a été endommagé. La police exige le paiement de 25 000 francs pour le réparer afin d’accéder aux fichiers de ce téléphone. Elle ne veut pas utiliser les frais de justice pour cette recherche technique. Voilà pourquoi ils sont bloqués ».

« Ils sont maintenus en détention sans acte administratif et sans décision de l’autorité judiciaire. Aucun procureur n’a rencontré ces dix personnes. Malgré nos appels, nous n’avons obtenu aucune clarification. Aujourd’hui, on attend qu’un juge puisse statuer sur leur sort ». Le président par intérim du MRC, Mamadou Mota, demande lui aussi la libération immédiate de ces militants toujours gardés à vue.