Le Premier ministre français, François Bayrou, traverse une zone de turbulences politiques qui pourrait avoir des répercussions diplomatiques. Aujourd’hui, avec le « soutien total » de Macron, il envisagerait de demander un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain. Or, si ce vote ne lui est pas favorable, il pourrait être contraint à la démission, entraînant la chute de son gouvernement.
Un tel scénario ne serait pas sans conséquence sur l’agenda diplomatique de la France. La première visite officielle du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, prévue à Paris courant septembre, risque en effet d’être annulée ou reportée. Cette rencontre, jugée stratégique pour le renforcement des relations entre Dakar et Paris, devait notamment porter sur la coopération économique, la question migratoire et les nouveaux partenariats stratégiques entre les deux pays.
Dans un contexte où la France cherche à redéfinir sa relation avec l’Afrique de l’Ouest, la perspective d’une crise politique interne et d’un éventuel changement de gouvernement jette une incertitude sur la tenue de cette visite. Du côté sénégalais, aucune communication officielle n’a encore été faite, mais des diplomates estiment qu’une telle annulation constituerait un revers symbolique, tant pour l’image du Premier ministre sénégalais que pour la relance des relations franco-sénégalaises.
À quelques jours de l’échéance, la classe politique française est en ébullition et l’avenir de François Bayrou reste suspendu à l’issue du vote.
À quelques jours de l’échéance, la classe politique française est en ébullition et l’avenir de François Bayrou reste suspendu à l’issue du vote.
Maguette Diop