Mairie de Dakar : l’APR s’indigne d’un “hold-up” et incrimine l’exécutif.

Le Secrétariat Exécutif National de l’Alliance Pour la République s’est réuni ce jeudi 28 août 2025, pour examiner l’actualité nationale.

Apprenant le décès brutal de Serigne Makhtar Diène, le SEN s’incline devant la mémoire du défunt et salue en lui un homme de foi, d’engagement et d’une constance remarquable dans la fidélité et la loyauté au Président Macky Sall et au parti. L’APR prie pour le repos de son âme et exprime sa solidarité à Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des mourides, à la famille de Ndiené et à ses proches.

Réagissant aux manipulations grotesques diffusées par une certaine presse, le SEN dément formellement et informe que le Président Macky Sall est à Paris dans le cadre de son agenda international, pour des rencontres fixées depuis le début de l’année. Le SEN dénonce ces allégations mensongères et précise qu’aucune rencontre avec le Président Bassirou Diomaye Faye n’est inscrite à l’agenda du Président Macky Sall.

Abordant la situation politique nationale, le SEN regrette le hold-up constaté à la Ville de Dakar, grâce à une stratégie de confiscation mise en œuvre par l’Exécutif avec la complicité de membres de l’Administration territoriale. Les Sénégalais ont assisté à un scénario ubuesque, où un candidat ultra minoritaire s’empare du fauteuil de maire par la manipulation des textes, l’achat de consciences et la conspiration politicienne. Face à cette injustice flagrante, le SEN salue l’attitude responsable des conseillers de l’APR à la Ville de Dakar, qui ont veillé scrupuleusement au respect de la parole donnée, et ont fait preuve de fidélité à leurs valeurs républicaines et à leur posture d’opposants résolus. Par une odieuse manipulation, le Pastef confisque les suffrages de centaines de milliers de Dakarois, qui avaient porté leur choix sur M. Barthélémy Toye Dias. Le cas de la Ville de Dakar confirme la cynique volonté du Pastef d’ériger un parti-État, en faisant main basse sur tous les lieux de pouvoir, par la violation des principes élémentaires régissant la République et l’État de droit.

Concernant le scandale de l’ASER, le SEN salue les efforts du député Thierno Alassane Sall, visant à mettre la lumière sur ce dossier nébuleux. Le gouvernement ne saurait garder le mutisme sur un scandale de cette envergure tout en continuant à pérorer sur les principes de transparence dans la gestion publique. Le SEN exige du Pool Judiciaire Financier de quitter le registre du divertissement pour ouvrir une information judiciaire sur ce dossier dans lequel sont cités des responsables de premier plan du régime.

En effet, le vacarme du régime sur la transparence et la reddition des comptes reste inopérant si des investigations sérieuses ne sont pas menées au sujet d’un scandale de 37 milliards de francs CFA qui mouille des dignitaires du régime.

Pour rappel, le scandale de l’ASER survenu après seulement deux mois de gouvernance, renvoie à des mécanismes clairement connus, des références documentées et des acteurs dûment identifiés. Ce cas flagrant de gabegie sur fond d’accusations de corruption ne saurait échapper à la diligence du Pool Judiciaire Financier, dont le Parquet est pour le moment plus acharné dans la traque des responsables de l’APR que dans l’investigation sur des soupçons de crimes économiques perpétrés par les responsables du régime.

S’agissant de la mission du Fonds monétaire international, qui a séjourné à Dakar du 19 au 26 août 2025, le SEN remarque pour le saluer l’abandon de la sémantique trompeuse de « dette cachée », qui n’était issue que de l’imagination d’un Premier ministre expert en diffusion de fausses nouvelles. Le SEN exige du gouvernement la publication des conclusions du rapport du cabinet Forvis Mazars commandité par le régime, en lieu et place de la Cour des Comptes, et sur lequel pèse de sérieux soupçons de conflit d’intérêt.

L’APR accuse le gouvernement de chercher à dissimuler des données sur les Finances publiques. En effet, dans le dernier Rapport trimestriel d’exécution budgétaire, en violation des dispositions du Code de Transparence et de la LOLF, le gouvernement a caché les chiffres concernant l’exécution budgétaire des institutions.

Le SEN invite, par ailleurs, une partie de la presse à la prudence face à la tentation manipulatrice et politicienne du communiqué du FMI ourdie par les officines du Pastef dans le but constant mais voué à l’échec de salir la gestion exemplaire du régime précédent.

Le SEN rappelle enfin pour le déplorer que le gouvernement et ses satellites zélés démontrent une attitude paradoxale et irresponsable vis-à-vis de nos partenaires du FMI. Le Fonds, adoubé aujourd’hui, est diabolisé et traité de « suppôt de l’impérialisme » quand ses annonces ne vont pas dans le sens du régime et ses affidés. Ce qui montre une absence de culture d’État et une légèreté dans la conduite des engagements internationaux du Sénégal.

Considérant les menaces du régime sur les libertés des citoyens, notamment par la volonté publiquement exprimée d’ériger un parti-État, le SEN dénonce l’acharnement sur les journalistes, activistes et chroniqueurs des médias. A ce propos, le SEN exprime son indignation au sujet de la convocation de Mamadou Sy Tounkara pour des motifs ridicules, montrant encore l’inféodation du Procureur de la République qui, semble-t-il, émargerait dans les livres du Pastef au lieu d’assumer son rôle de garant des intérêts de la société. Sur ce même registre des libertés publiques, le SEN exige la libération des détenus d’opinion Badara Gadiaga, Abdou Nguer, Jérôme Bandiaky et de l’homme d’affaires Tahirou Sarr.

Abordant la vie du parti, le SEN exige la libération des otages politiques du parti, Farba Ngom, Mansour Faye, Lat Diop, Moustapha Diop, Maodo Malick Mbaye, et la fin des poursuites contre les anciens ministres Ismaïla Madior Fall, Aïssatou Sophie Gladima et Salimata Diop Dieng. Le SEN invite à la mobilisation de tous les segments du parti face à la volonté affichée du régime d’user de tous les moyens illégaux et déloyaux en vue de démanteler l’APR, locomotive et force motrice de l’opposition sénégalaise.

En réitérant son soutien total à toutes les luttes sociales face aux dérives dictatoriales du régime, le SEN exprime la disponibilité de l’APR à œuvrer, avec toutes les forces vives de la Nation, pour une mobilisation nationale afin d’obtenir la libération des personnes arrêtées pour délit d’offense au Pastef, la mise en échec du projet d’instauration d’un parti-État au Sénégal et la consolidation d’une force d’opposition comme alternative puissante et crédible.

Fait à Dakar, le 28 août 2025
Le Secrétariat Exécutif National