L’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), à travers le projet « Santé en lumière », en partenariat avec la Fondation Gates, a organisé un atelier sur le cancer autour du thème : « Médias et Plaidoyer contre les cancers féminins au Sénégal ». Au Sénégal, selon le panéliste, Mohamadou Bachir Ba, le cancer urinal est le plus fréquent.
Le cancer est devenu, ces dernières années, l’une des maladies les plus meurtrières au Sénégal plus particulièrement chez les femmes. Au Sénégal, les cancers féminins constituent une préoccupation majeure de santé publique. Le cancer du sein est le plus fréquent, avec environ 1.838 nouveaux cas par an, suivi du cancer du col de l’utérus avec plus de 1.400 nouveaux cas annuels.
Il y a également le cancer de l’ovaire qui ne constitue qu’une faible partie des cancers chez la femme au Sénégal. En effet, une étude de 2008 mentionnait 6,9 % des cancers gynécologiques et mammaires chez les femmes et une autre étude menée par l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, en 2025, rapportait 14,78 %. À l’occasion de l’atelier organisé par Ajspd sur la sensibilisation sur le cancer au Sénégal qui s’est tenu, mardi dernier, l’oncologue radiothérapeute à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, Mohamadou Bachir Ba, panéliste, a révélé qu’au Sénégal, sur les données épidémiologiques, on enregistre moins de 12.000 nouveaux cas de cancer par an au Sénégal.
Il a indiqué que parmi les 5 cancers les plus fréquents, il y a celui du col de l’utérus dont on a à peu près 2.000 nouveaux cas par an. Ensuite, poursuit-il, il y a le cancer du sang avec à peu près 1.800 nouveaux cas. Sans oublier, le cancer du foie qui est le troisième, qui est lié à l’hépatite B. « Il y a aussi le cancer de la prostate et des ongles et celui de l’estomac. Le cancer urinal, c’est le cancer les plus fréquents au Sénégal. En termes de mortalité, ces types de cancer sont presque les mêmes », a-t-il fait savoir. Son collègue, Dr Kanta Ka a révélé que plus de 2 millions de personnes atteintes du cancer sont dépistés par an en Afrique. Il a informé que pour le cancer du col c’est environ 600.000 dépistés par an. Interpellé sur la cherté du traitement de la maladie au Sénégal, Dr Kanta Ka a souligné que c’est partout en Afrique et cela n’est pas spécifique à notre pays. Il a indiqué que la chose la plus importante c’est d’abord l’accès aux soins et avoir les ressources humaines qualifiées. Il a fait savoir qu’on peut guérir du cancer si on a les structures, le personnel et les infrastructures nécessaires. Il a déclaré que la maladie n’est pas une fatalité.
AVEC LE SOLEIL