Chérif Diallo est dans de beaux draps. Après sa la durée légale de sa garde à vue au commissariat de Karang, pour charlatanisme, viol suivi de grossesse, il a été déféré chez le procureur de Fatick. Tout a commencé quand la victime, A. Ndiaye, a décidé de porter cette affaire devant la justice. Les faits se sont passés à Keur Samba Gueye.
Alors qu’elle rencontrait des difficultés dans son ménage, A. Ndiaye a décidé de s’attacher les services du charlatan de Keur Samba Gueye, dans la foulée de son divorce d’avec son époux. Dès sa rencontre avec le charlatan, Chérif Diallo lui fait une auscultation à l’aide de cauris. “Il a déclaré être en mesure de régler mon problème, ajoutant que j’étais possédée par des djinns (mauvais esprits). Il disait que ces Djinns étaient un frein à mon mariage. Il m’a alors prescrit des bains mystiques contre la somme de 40 000 F Cfa, avant d’accepter un montant que je lui ai versé par Wave. Après divers rendez-vous, il m’a fait le premier bain. Le second bain était programmé par son épouse du nom de M. Et le troisième bain avait été programmé hors du village parce que selon Chérif Diallo, cela devait m’éloigner définitivement des Djinns. C’est ainsi qu’il m’a fait venir dans sa boutique, avant de me conduire à bord de son Jakarta, auprès d’un grand arbre à Keur Samba Gueye. Une fois sur place, il m’avait déshabillé, mais comme par précaution j’avais mis un pantalon. Il a menacé d’abandonner la séance. Finalement, pour ne pas le contrarier, je me suis mise à nue comme un ver, pour qu’il puisse me faire le bain mystique. C’est dans ces circonstances qu’il a couché avec moi”, narre A. Ndiaye, devant les enquêteurs précise actusen.
De ce rapport non consenti, elle a contracté une grossesse. À l en croire, elle est retournée chez le charlatan qui lui a proposé l’avortement. Ce qu’elle a refusé. Elle a ainsi donné naissance à petit garçon. “Au moment de tomber enceinte, j’étais encore dans les liens du mariage. Chérif Diallo a profité de ma vulnérabilité pour accéder à ses fins”, regrette-t-elle.
Interrogé dans un premier temps, le mis en cause a nié les faits, soutenant s’est limité simplement à lui donner des conseils pour bien tenir son ménage. “Cependant je lui ai fait faire un bain mystique dans un endroit isolé dédié pour cela dans mon domicile. J’ai été informé plus tard par sa mère à propos de cette grossesse. Mais je puis vous dire que je ne suis pas l’auteur de sa grossesse”, s’est défendu le mis en cause. Dans la même veine, il dira être disposé à assurer un test Adn pour prouver son innocence. Seulement, au cours de la confrontation avec sa famille, dont son épouse, que le charlatan s’est résolu à reconnaître les faits.