Journée de solidarité avec les journalistes palestiniens: Mariam Abu Dagga, tuée le 25 août par Israël

« Pendant cette guerre, il y a eu des moments où je me suis vraiment demandé pourquoi j’avais décidé de faire ce métier. Et en même temps, je m’y suis encore plus attachée. Cette guerre, ce n’est vraiment pas une guerre comme les autres », déclarait Mariam Abu Dagga.

Journaliste passionnée, photographe sans crainte, mère d’un jeune garçon de 13 ans, collègue dévouée, elle était tout à la fois. Elle travaillait pour l’agence Associated Press (AP) et le média Independent Arabia.

« À cause de cette guerre, j’ai perdu ma mère »

Dans une interview avec Filastiniyat, elle confiait qu’en tant que journaliste, tout avait changé ces deux dernières années et que chaque jour était pire que le précédent. « À cause de cette guerre, j’ai perdu ma mère. C’était l’une des pertes les plus difficiles que j’ai jamais vécues. Après cela, la vie avait perdu tout sens, a-t-elle témoigné. Et à cause de cette guerre, j’ai aussi envoyé mon fils aux Émirats arabes unis. C’était le plus difficile – les deux choses les plus difficiles de ma vie, pas juste de cette guerre, de ma vie. »

Ses débuts journalistiques avaient commencé aussi par un drame. Lors de la « grande marche du retour », en 2018, elle filme la mort d’un manifestant, tué par des snipers israéliens. Il s’agissait de son frère.

Depuis, Mariam Abu Dagga n’a jamais cessé d’être journaliste, de raconter la souffrance des civils de Gaza et de porter la voix des victimes. « Pas un seul jour, elle n’avait cessé de couvrir cette guerre génocidaire », disent ses collègues qui lui rendent hommage.

Elle rêvait d’une chose : revoir et serrer son fils dans ses bras. Mariam a été tuée sans pouvoir le réaliser.