Lors d’une rencontre tenue à Ndioum, les boulangers du département de Podor ont exprimé leurs profondes inquiétudes face à la dégradation de leur secteur. La rencontre a été présidée par Amadou Gaye, président de la Fnbs.
Le secteur de la boulangerie traverse des moments difficiles dans le département de Podor. Parmi les problèmes majeurs soulevés par les acteurs, il y a la vétusté du matériel. Selon Samba Ndiéréby Seck, gérant de la boulangerie Ndioumtane, les boulangeries locales fonctionnent avec des équipements obsolètes. Ce qui nuit à la production. Il a aussi déploré l’accès difficile aux intrants dont la farine. « Les boulangers du département doivent aller jusqu’à Richard-Toll ou Ourossogui pour s’approvisionner », informe-t-il. Autre facteur et pas des moindres, la concurrence déloyale. Des acteurs ne respectent pas la réglementation (notamment la distance minimale entre boulangeries), mais aussi certains ne respectent pas les prix.
Les acteurs ont plaidé pour une formation. » De nombreux boulangers héritent du métier sans qualification,m. Ce qui affecte la qualité. Nous sollicitons la Fnbs pour que nos ouvriers puissent bénéficier de formations », a indiqué Mamadou Bâ, président de l’association des boulangers de Podor. Certains ont aussi dénoncé les pratiques des livreurs non agréés. Avec de telles pratiques, la distribution du pain échappe souvent à tout encadrement légal.
Après avoir attentivement écouté les participants, le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal a tenté d’apporter des réponses. « Le problème, ce n’est pas l’État, mais nous d’abord. Si nous voulons que notre secteur aille de l’avant, nous devons nous unir et se battre ensemble », a indiqué Amadou Gaye.
En guise de solutions, il a préconisé le recensement de toutes les boulangeries du département, mais aussi de renforcer la réglementation (agrément des livreurs, respect des distances). Amadou Gaye s’est engagé à accompagner les boulangers de Podor, notamment dans la formation.