Avare de visites à l’étranger, M. Kim assistera à une immense parade militaire organisée par la Chine pour célébrer la victoire sur le Japon en 1945. L’événement dépasse le simple cadre protocolaire: la Chine, la Corée du Nord et la Russie entendent présenter un front uni à ce qu’elles présentent comme l’hégémonisme américain.
Pourquoi cet événement est-il historique ? L’AFP fait le point.
Une sortie rare
Depuis son arrivée au pouvoir fin 2011, M. Kim n’a effectué qu’une poignée de voyages à l’étranger, dont quatre préalablement en Chine, deux en Russie et deux dans la zone démilitarisée marquant la frontière avec la Corée du Sud.
Ses sorties les plus lointaines l’avaient conduit à Singapour (juin 2018) puis à Hanoï (février 2019) pour rencontrer le président américain Donald Trump.
L’image des deux dirigeants se serrant la main, devant les drapeaux de leurs pays, avait fait le tour du monde.
«Prise de risque»
Mais les visites passées de M. Kim étaient des rencontres bilatérales. Mercredi, M. Kim se retrouvera pour la première fois en public entouré de plusieurs dirigeants de pays étrangers.
Ce déplacement représente «une prise de risque inhabituelle» car il «est difficile de contrôler le message politique» lors d’événements multilatéraux, explique à l’AFP Christopher Green, spécialiste de la péninsule coréenne à l’International Crisis Group.
Portée symbolique
«Le Japon est la principale cible de la propagande de Pékin mercredi, ainsi que le bloc occidental dirigé par les États-Unis», dit à l’AFP James Char, professeur spécialiste de l’armée chinoise à l’Université technologique de Nanyang, à Singapour.