Le ministre israélien des Affaires étrangères a annoncé ce lundi 8 septembre la mort d’au moins six personnes dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est. Le dernier bilan ferait également état d’une quinzaine de blessés. Le groupe palestinien Hamas, contre lequel Israël mène une guerre meurtrière à Gaza, a salué l’attaque. Selon la police, les « assaillants » ont été « neutralisés ».
L’attaque s’est déroulée à l’entrée du quartier de Ramot, un quartier ultra-ordoxe israélien situé dans le secteur de la ville sainte occupé et annexé par Israël, où les assaillants ont tiré sur une station d’autobus, selon la police.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a annoncé la mort de six personnes et a précisé que les assaillants étaient des Palestiniens de Cisjordanie. L’attaque aurait également fait une quinzaine de blessés, selon un dernier bilan des autorités. Il s’agit de la fusillade la plus meurtrière à Jérusalem depuis janvier 2023, explique notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.
« Les secouristes et ambulanciers ont constaté le décès de quatre personnes, un homme d’environ 50 ans et trois hommes dans la trentaine », avait indiqué dans un premier temps le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge. Le décès d’une femme a été constaté plus tard à l’hôpital Shaaré Tzedek de la ville, selon un communiqué. Le Magen David Adom précise également qu’au moins neuf personnes ont été blessées, dont six grièvement.
Les «assaillants neutralisés»
« C’était une scène très difficile », a déclaré Fadi Dekaidek, un infirmier, dans un communiqué publié par le service d’urgence. « Les blessés étaient allongés sur la route et le trottoir près d’un arrêt de bus, certains d’entre eux étaient inconscients », a affirmé l’infirmier.
Deux autobus bondés ont été pris pour cibles par deux assaillants, armés notamment d’un pistolet mitrailleur de type Karlo, une reproduction de fabrication artisanale du Carl Gustav M/45. Les deux hommes ont été abattus par un militaire et des passants qui étaient armés. Selon la police, ils étaient tous deux originaires de Cisjordanie. « Un agent de sécurité et un civil ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants », indique un communiqué de la police, précisant que « leurs décès ont été confirmés ».
Benyamin Netanyahu s’est rendu sur place
Accompagné du ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s’est rendu sur le lieu de l’attentat. Il a tenu une réunion « avec les responsables des services de sécurité », selon son bureau. Sur les lieux de l’attentat, il a déclaré que « nous sommes en guerre contre le terrorisme sur plusieurs fronts ».
« Nous encerclons les villages d’où sont venus les assassins. Et nous retrouverons tous ceux qui les ont aidés et les ont envoyés », a déclaré le Premier ministre israélien.
Le président Isaac Herzog a de son côté affirmé sur X que « cette attaque horrible nous rappelle que nous luttons contre le mal absolu ».
L’armée israélienne a affirmé que ses forces « étaient à la recherche de suspects » dans la zone de l’attaque et avaient encerclé des villages palestiniens dans la région de Ramallah en Cisjordanie occupée.
Une attaque condamnée par l’Allemagne et la France
Dans un communiqué, le Hamas – en guerre contre Israël dans la banque de Gaza – a salué l’attaque en affirmant que les assaillants étaient des Palestiniens. « Nous affirmons que cette opération est une réponse naturelle aux crimes de l’occupation et au génocide qu’elle mène contre notre peuple », indique le communiqué du mouvement islamiste palestinien.
Le chef de la diplomatie allemande a dénoncé l’attaque, condamnant un « lâche attentat terroriste ». « Je suis profondément choqué par le lâche attentat terroriste de Jérusalem. Mes pensées sont avec les proches des victimes », a écrit sur les réseaux sociaux le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul.
La France « condamne avec la plus grande fermeté l’attentat qui vient de survenir à Jérusalem-Est », a déclaré Emmanuel Macron, présentant ses « plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tout le peuple israélien ». « La spirale de la violence doit prendre fin. Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région », a ajouté sur le réseau X le président français, dont les relations sont tendues avec les autorités israéliennes en raison de sa décision de reconnaître l’État palestinien.