Au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, des premières actions ont débuté à l’appel de Bloquons tout
, une mobilisation née sur les réseaux sociaux et devant permettre de jauger la colère sociale.
C’est dans l’Ouest du pays que les premières actions ont été recensées, avec des manifestants qui ont mis le feu à des objets sur le viaduc de Calix près de Caen, a constaté une photographe de l’AFP. À Bordeaux, les forces de l’ordre ont rapidement débloqué l’un des dépôts du réseau de tramways de la ville.
Mercredi en début de matinée, la gendarmerie recensait 10 actions de blocage d’axes en particulier sur l’A10 dans les deux sens au niveau de Poitiers. Dans de nombreuses villes de l’Ouest, des premières tentatives de blocages ont lieu sur des ronds-points habituellement très fréquentés, notamment à Nantes à hauteur du viaduc de Cheviré qui enjambe la Loire.
Et à Toulouse, environ 200 manifestants ont bloqué moins d’une heure un rond-point dans le quartier de Jolimont, à l’aide de barrières, de pneus et tout ce qu’il pouvait trouver aux alentours. En travers de la route, une banderole noire portant l’inscription « Macron explosion » avait été tendue.
Une myriade d’actions sont prévues dès l’aube dans les métropoles, les petites villes et les campagnes. Mais l’étendue de la mobilisation reste incertaine à huit jours d’une mobilisation syndicale.Depuis Rungis où il se trouvait ce matin, le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a rappelé la forte mobilisation des forces de l’ordre, 80 000 gendarmes et policiers
en France, dont 6 000 à Paris, avec la consigne de ne pas tolérer de violence, de dégradation, de blocage, d’occupation des infrastructures essentielles de notre nation
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