Au Sénégal, la lutte contre le paludisme ne faiblit pas malgré la rareté des partenaires financiers. À cet effet, le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) et l’équipe « santé » de l’Ambassade des États-Unis ont mutualisé leurs efforts pour lutter contre cette pathologie lors d’une rencontre tenue à Dakar pour un nouveau partenariat gagnant- gagnant.
C’est dans la salle de conférence du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) qu’une réunion de travail entre la structure et l’ambassade des États-Unis au Sénégal s’est tenue, hier à Dakar. Il s’agit d’une rencontre de haute portée, marquant la reprise de contact entre les deux structures pour le renforcement du dialogue après la suspension des activités de l’Usaid au Sénégal. Selon un communiqué qui nous est parvenu, les discussions ont porté sur plusieurs points importants, notamment la clarification du contexte lié à la suspension des activités de l’Usaid, la volonté commune de préserver la collaboration dans le domaine de la santé et l’identification de pistes de continuité et de nouvelles formes de partenariat.
Dans cette optique, les deux parties ont exprimé leur engagement à poursuivre les efforts conjoints pour lutter contre le paludisme, une pathologie qui est une problématique de santé publique au Sénégal. Selon toujours le communiqué, les deux parties ont convenu de travailler ensemble pour renforcer les capacités du Pnlp et améliorer par la même occasion les interventions de lutte contre le paludisme. « Les discussions ont été constructives et ont permis de poser les bases d’une relance des échanges techniques et stratégiques entre les deux parties », a expliqué le conseiller en santé de l’ambassade.
Pour le Pr Aliou Thiongane, directeur du Pnlp, la rencontre avec l’Ambassade des États-Unis constitue un pas important vers le renforcement de la coopération entre les deux parties dans la lutte contre le paludisme. En effet, le Pr Thiongane a souligné l’importance de la collaboration et de la mobilisation des ressources pour atteindre les objectifs de lutte contre le paludisme surtout dans les zones rouges. « Avec le retrait de certains partenaires, il est de plus en plus difficile d’éradiquer le paludisme surtout dans les régions dites KKT (Kolda, Kédougou, Tambacounda, Diourbel et Kaolack), qui sont les plus touchées par le paludisme ou une intervention spéciale est nécessaire pour faire baisser le nombre de cas et atteindre l’objectif d’élimination du paludisme d’ici 2030 », a plaidé le Pr Thiongane.
À en croire le texte, les résultats attendus de cette rencontre incluent un renforcement du dialogue permanent avec les partenaires et une exploration de nouvelles opportunités de partenariat et de financement pour soutenir leurs efforts communs.
AVEC LE SOLEIL