Le plan stratégique pour la période 2025–2029 de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) a été présenté, hier, jeudi 11 septembre, à Dakar. D’un montant de 52 milliards de Fcfa, il vise à créer 500.000 emplois formels, à accroître le poids des Pme dans le Pib et à stimuler leurs capacités d’exportation.
L’Adepme a dévoilé jeudi, à Dakar, un plan stratégique d’un montant de 52 milliards de Fcfa pour la période 2025–2029, avec pour ambition de faire des Pme un levier central de la croissance économique du Sénégal. Pour ce faire, le plan entend faire passer le nombre d’emplois formels de 160.000 actuellement à 500.000 d’ici à 2029. Il prévoit également d’augmenter la contribution des Pme au Pib de 25 % à 30–40 % et de porter la proportion d’entreprises exportatrices de 3 % à 15 %. L’initiative repose sur trois axes principaux. Le premier, évalué à 4 milliards de Fcfa, consiste à moderniser la gouvernance de l’Agence et à rapprocher ses services des territoires à travers la mise en place de « Maisons de la Pme » dans les régions, ainsi que le développement d’outils numériques comme la plateforme « SamaPME ».
Le deuxième axe, qui aura besoin d’un financement de 2,5 milliards de FCfa, met l’accent sur l’intelligence économique. À ce titre, il prévoit la création d’un Observatoire national des Pme, la production régulière d’études et de baromètres sectoriels, ainsi que la valorisation de la donnée comme outil de pilotage et de plaidoyer en faveur des petites entreprises. Le troisième axe concentre l’essentiel des ressources, soit 45,5 milliards de FCfa. Il est consacré à l’accompagnement direct des entreprises : formalisation, digitalisation, amélioration des standards de qualité, accès aux financements innovants et aux marchés publics et privés, incubateur de start-up et soutien à la relance industrielle.
Services adaptés aux entrepreneurs
Le financement du plan sera partagé entre plusieurs acteurs. En effet, renseigne le document, 60 % des ressources proviendront des partenaires techniques et financiers, 30 % de l’État, 7 % de grands groupes régionaux ou internationaux et 3 % du secteur privé national. Une table ronde des bailleurs et investisseurs est annoncée afin de sécuriser les engagements et de coordonner les interventions.
Par ailleurs, le plan introduit une offre repensée et graduée selon la taille et le niveau de développement des entreprises. Les mesures vont de l’assistance juridique et comptable de base à l’accès au crédit via des fonds de prêt d’honneur, en passant par la digitalisation des activités, l’accompagnement à la certification et la préparation à l’exportation. Les filières stratégiques, les start-ups technologiques et les entreprises engagées dans l’économie sociale et écologique bénéficieront d’une attention particulière, souligne le document. De plus, pour l’Adepme, ce plan s’inscrit dans la Vision Sénégal 2050, qui place les Pme au cœur de la transformation économique et sociale. « Industrialiser, formaliser et internationaliser », résume l’Agence, qui ambitionne de hisser les petites et moyennes entreprises sénégalaises au niveau de compétitivité des standards régionaux et internationaux.
Le document met toutefois en évidence plusieurs défis. En effet, certains chiffres budgétaires devront être harmonisés, et la réussite dépendra de la capacité à traduire les intentions en projets opérationnels concrets. La coordination entre l’État, les bailleurs et le secteur privé est également identifiée comme une condition essentielle pour la réussite du plan. Avec ce plan stratégique 2025–2029, l’Adepme affiche son ambition de transformer les Pme sénégalaises en véritables actrices de la croissance. La concrétisation de cette feuille de route dépendra désormais de la mobilisation des financements et de l’efficacité de la mise en œuvre sur le terrain.
Avec le soleil