Birame Soulèye Diop : “Nous devons faire du secteur minier un pilier stratégique”

A crane operates in the open-cast phosphate mine and factory in Mboro, north of Dakar, on April 30, 2008. The Indian Consortium Iffco (Indian Farmers Fertiliser Cooperative) undertook the financing of the Senegalese firm "Industries Chimiques du Senegal" in exchange for 85 % of shares. "Industries Chimiques du Senegal", the jewel of local industry, have experienced financial difficulties for the past several years and production should reach 60% of its capacity for mining activities and the production of phosphoric acid by the end of 2008 after years of crisis. AFP PHOTO / GEORGES GOBET / AFP / GEORGES GOBET

Le secteur minier ne doit plus se résumer aux activités extractives, mais devait être considéré comme un pilier stratégique de développement économique, social et environnemental, a déclaré le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop.

S’exprimant lors des Journées portes ouvertes (JPO) du pôle sud (Ziguinchor, Sédhiou, Kolda), lundi, il a insisté sur la nécessité d’instaurer une “gouvernance rigoureuse et transparente dans le secteur minier”.

Ces Journées portes ouvertes ont permis aux participants -spécialistes, élus locaux, opérateurs économiques – de se pencher sur “le potentiel géologique du pays, les exigences réglementaires et les bonnes pratiques à adopter”.

Selon Birame Soulèye Diop, un audit physique réalisé par son département a permis de constater que 68 sites sur les 79 examinés dans le pôle sud, peuvent être considérés comme clandestins.

Ce qui illustre de “graves manquements : absence d’autorisation, délivrance d’actes par des autorités non habilitées, exploitation hors périmètre, conflits avec les populations ou encore non-paiement des redevances”, a-t-il détaillé.

Il s’y ajoute que “beaucoup d’acteurs du secteur ne maîtrisent pas suffisamment les procédures et les textes”, a déploré le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.

Il fait observer que ces textes ne sont pourtant “pas des obstacles, mais des garanties de transparence, de sécurité et d’équité”.

Birame Soulèye Diop a réaffirmé l’engagement de l’État à faire du secteur minier un “levier de développement durable et équitable”, en appelant à “construire un secteur minier qui respecte les textes, protège l’environnement, intègre les communautés et contribue réellement au développement national”.

APS