La décision récente de la Cour suprême confirmant la perte définitive du fauteuil de maire de Barthélémy Dias continue de faire réagir dans l’arène politique et médiatique. Parmi les prises de position, celle de Mamoudou Ibra Kane, leader du mouvement Demain c’est maintenant, a retenu l’attention.
S’exprimant sur le réseau social X, l’ancien journaliste a établi un parallèle entre le cas de Barthélémy Dias et celui du Premier ministre et président de Pastef, Ousmane Sonko. Selon lui, le rejet du rabat d’arrêt introduit par Barthélémy Dias entraîne son inéligibilité définitive — un raisonnement qu’il estime applicable à Ousmane Sonko.
« Avec la décision de la Cour, il est donc admis que le maire Barthélémy Dias a perdu définitivement son mandat de maire. La logique doit être rigoureusement appliquée au Premier ministre Ousmane Sonko », a écrit Mamoudou Ibra Kane, soutenant que le chef de Pastef est « définitivement inéligible » depuis le rejet de son rabat d’arrêt dans l’affaire de diffamation l’opposant à l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Selon lui, cela priverait Ousmane Sonko de toute possibilité de candidature à la présidentielle de 2029.
Toutefois, si son raisonnement se fonde sur l’article L.29 du Code électoral, qui prévoit la radiation des listes électorales en cas de condamnation pénale définitive, la question reste ouverte. En effet, toutes les condamnations ne mènent pas automatiquement à l’inéligibilité : seules certaines infractions graves, notamment financières ou criminelles, produisent cet effet. La jurisprudence (Karim Wade, Khalifa Sall) montre que le Conseil constitutionnel apprécie souverainement chaque cas. Il reviendra donc à cette institution de trancher, le moment venu, sur l’éligibilité ou non d’Ousmane Sonko en 2029.