Le gouvernement a présenté un bilan jugé « positif » de la dernière campagne de vaccination du cheptel, marquée par des taux de couverture dépassant 94 % pour la plupart des espèces.
Alors que cette opération a permis une nette amélioration de la santé animale, les autorités ambitionnent d’atteindre des objectifs encore plus élevés l’année prochaine, malgré le défi posé par la pénurie de vaccins pour les volailles.
Dans un communiqué publié lundi 22 septembre, le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage a dressé un bilan « positif » de la campagne nationale de vaccination du cheptel 2024-2025 et annoncé des objectifs plus ambitieux pour la prochaine saison. Selon le document, la campagne écoulée a permis d’obtenir des résultats jugés « significatifs », avec une couverture vaccinale largement améliorée par rapport à l’année précédente. Au total, 5,87 millions d’ovins et caprins ont été immunisés contre la peste des petits ruminants, soit un taux de réalisation de 95,67 %.
Dans le même temps, 2,33 millions de bovins ont été vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse (94,24 %), tandis que 2,36 millions d’autres ont été immunisés contre la péripneumonie contagieuse (94,66 %). La vaccination n’a pas concerné uniquement les ruminants. En effet, 247.000 chevaux ont été vaccinés contre la peste équine, soit 82,34 % de l’objectif fixé. Quant aux volailles, environ 248 000 ont reçu une dose contre la maladie de Newcastle, renseigne le communiqué. Toutefois, le taux de couverture demeure faible (6,72 %), en raison de la pénurie de vaccins sur le marché, précise encore le communiqué. Ces performances, souligne le ministère, traduisent une nette amélioration par rapport à la campagne précédente. La vaccination des petits ruminants, en particulier, a contribué à réduire sensiblement la mortalité animale et à renforcer l’offre nationale en moutons, un élément crucial dans un pays où cette filière occupe une place centrale dans la consommation et les revenus ruraux.
La réussite de cette campagne n’a pas reposé uniquement sur l’action de l’État. Les organisations professionnelles d’éleveurs ont joué un rôle déterminant, avec une contribution financière de plus de 611 millions de FCfa. Objectifs revus à la hausse Cette participation, selon la même source, confirme leur engagement aux côtés des pouvoirs publics dans la protection sanitaire du cheptel. En préparant la campagne 2025-2026, les autorités affichent désormais des objectifs plus ambitieux. Il s’agit notamment de vacciner 7 millions d’ovins et caprins, 3 millions de bovins contre la dermatose nodulaire contagieuse, autant contre la péripneumonie contagieuse bovine, ainsi que 300.000 chevaux et près de 3,7 millions de volailles.
Pour soutenir cette montée en puissance, le gouvernement s’appuie sur le Programme de renforcement de la protection zoosanitaire, qui bénéficie d’une enveloppe d’un milliard de FCfa. Ces ressources seront consacrées à la surveillance épidémiologique, à la lutte contre les maladies animales prioritaires et à la gestion rapide des urgences zoosanitaires. Le ministère a, par ailleurs, réaffirmé l’engagement du Sénégal à renforcer sa collaboration avec les partenaires techniques et financiers, les services vétérinaires publics et privés, ainsi que les organisations d’éleveurs.