Pape Malick Ndour dénonce une « dérive politique » après son interpellation à l’AIBD

L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, a animé ce dimanche un point de presse au cours duquel il est revenu en détail sur les circonstances de son interpellation à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et sur sa convocation prévue ce lundi à la Section de Recherches (SR) de Colobane. Face aux journalistes, l’ex-membre du gouvernement a tenu à dénoncer ce qu’il qualifie de « dérive politique » dissimulée sous une façade judiciaire.

« On m’accuse de faits prétendument commis durant mon mandat de ministre », a-t-il déclaré, tout en s’interrogeant sur la régularité de la procédure. « Jusqu’ici, aucun ministre n’a été convoqué à la Section de Recherches sans passer par l’Assemblée nationale et la Haute Cour de justice. Dans mon cas, il y a manifestement une volonté de me museler ou de m’humilier. Mes droits sont bafoués », a-t-il soutenu.

Malgré ses critiques, Pape Malick Ndour a affirmé qu’il se rendra à la convocation. « Je ne fuirai pas la justice. J’irai répondre en républicain, même si je considère que mes droits sont violés. J’ai toujours voulu m’expliquer devant la justice et faire face à ceux qui m’accusent. »

Concernant l’affaire des tortures présumées impliquant Pape Abdoulaye Touré, un militant proche du mouvement PASTEF, l’ancien ministre a rejeté toute implication. « Je ne connais absolument pas la personne qui m’accuse. Je ne l’ai jamais vue, jamais rencontrée. Son nom même m’était inconnu. Quel intérêt aurais-je eu à m’en prendre à lui ? C’est absurde », a-t-il déclaré.

Les accusations de complicité de torture le liant à Antoine Félix Diome, ancien ministre de l’Intérieur, et au général Moussa Fall, haut commandant de la gendarmerie, relèvent selon lui du « pur fantasme ». Ironisant sur la situation, il a souligné : « C’est la même gendarmerie, citée dans ces prétendues tortures, qui est chargée de m’auditionner demain. »

En conclusion, Pape Malick Ndour a dénoncé une « instrumentalisation du pouvoir » visant à « salir et intimider » des responsables de l’ancien régime. « On veut me faire taire, mais je resterai debout. Les seules armes que j’ai toujours utilisées pour défendre mes positions sont mes compétences et mon savoir », a-t-il affirmé d’un ton ferme et résolu.